Dans une correspondance dont référence N/réf. : DEX DIR/0138/18 BIC/maga, datant du 04 juillet dernier, la haute hiérarchie de la société experte en logistique pétrolière SEP Congo informe sous forme d’alerte, les Directeurs et Administrateurs Généraux des principales sociétés pétrolières installées en RDC en l’occurrence Total RDC SA, ENGEN DRC, COBIL SA et SONAHYDROC SA, de ne plus être en mesure d’assurer l’approvisionnement régulier de la région du Kasaï en carburant pourtant, produit de première nécessité pour faciliter la mobilité des biens et des personnes.
En effet, enclavé dans le centre de la république, la région du Kasaï et plus précisément les grandes villes agglomérations comme Kananga, Mwene-Ditu et Mbuji-Mayi n’ont comme voies de communication que la route, le rail et les airs. Or, les engins utilisés pour se déplacer, nécessitent inéluctable une consommation suffisante en carburant. Si les véhicules, motos et autres peuvent s’approvisionner auprès des exploitants privés communément appelés « Kadhafi », mais pour les sociétés d’aviations ; cela deviendra un casse-tête. La correspondance de SEP Congo affirme que les compagnies d’aviation desservant les localités précitées, éprouvent énormément des difficultés pour trouver du Jet A-1 carburant utilisé pour les aéronefs, étant donné que les dépôts aéroportuaires de Kananga et Mbuji-Mayi ne sont plus approvisionnés depuis un certain temps.
La SEP-Congo fustige par ailleurs l’attitude adoptée par son transporteur qu’est la SNCC qui bloque tout compromis en vue d’apporter une solution à cette situation périlleuse pour les populations et les activités économiques de cette région du pays pourtant très dynamique. L’expert en logistique pétrolier au Congo craint que la position prise par la SNCC ne soit pas de nature à favoriser la reprise de la situation du fait de l’absence de convention de transport entre SEP-Congo et la SNCC, la demande de paiement cash des frais de transport wagons citernes et le manque de règles dans le traitement des pertes de transport. Ces sont là les raisons qui bloquent les négociations entre les deux sociétés partenaires, et que SEP-Congo sollicite l’implication des administrateurs de société pétrolière auprès de la Direction Générale de SNCC afin de trouver une solution adéquate qui soulagerait cette région.
Ce cri d’alarme devrait interpeller aussi les gouverneurs de ces deux provinces qui ont intérêt à voir cette situation être décantée au plus vite, sinon c’est les activités économiques de ces provinces qui seront sérieusement affectées surtout qu’il y a déjà une crise alimentaire sévère occasionnée par le phénomène « Kamwina Nsapu » qui a frappé cette partie du pays il y a peu.
Nzakomba