Dans l’une de ses précédentes livraisons, scooprdc.net à mis au grand jour le désarroi des assistants des députés nationaux qui, désespérés complètement, ont écrit au président Joseph Kabila, en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions de la république et de père de la Nation en vue d’une solution à leur problème. En effet, il s’agit de leur nomination par Aubin Minaku conformément à l’article 96 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour leur permettre de costumer le statut du personnel politique de la Chambre basse et bénéficier de tous les avantages y afférant ; de la bancarisation de leurs salaires en leurs noms et actuellement de leurs indemnités de sortie.
Si ces assistants parlementaires ont écrit au président de la république c’est parce que depuis six ans qu’ils sont au Palais du peuple, leurs revendications font toujours le cadet de soucis du président de l’Assemblée nationale à qui ils ont adressé plusieurs correspondances sans suite. Mais au lieu que ce dernier fasse preuve d’humanisme, lui qui prétend être le dauphin du président de la république sortant et lorgne ainsi le Palais de la Nation, Aubin Minaku préfère appliquer la politique de « diviser pour régner », pensant résoudre le problème alors que celui-ci reste toujours entier. Se sentant « humilié », selon son entourage par cette correspondance des assistants parlementaires adressée au chef de l’Etat et leur sortie médiatique, le speaker de la Chambre basse a fait recours aux assistants des députés de l’ex-Bandundu, principalement du Kwilu pour désavouer la démarche de leurs collègues et lui présenter des excuses.
Voilà qui justifie la déclaration, jeudi 05 juillet dernier, de prétendus 26 assistants mais en réalité 6, tous du territoire d’Idiofa, circonscription électorale d’Aubin Minaku. S’exprimant faussement au nom du collectif des assistants parlementaires, les manipulés d’Aubin Minaku sont apparus sur les chaînes de la mouvance présidentielle pour fustiger le comportement de leurs camarades et présenter publiquement des excuses au président de l’Assemblée nationale. A la tête de ce petit groupe voulant sacrifier les intérêts de l’ensemble, Vicky Bwanga Mpende, assistant du député absentéiste Adalbert Makutu (NDLR : ce député UDPS, professeur de son état à l’UNIKIN, n’a jamais pris part ni à une plénière, moins encore à une séance d’une quelconque commission ou sous-commission depuis 2012. Mais curieusement, il touche ses émoluments dans toute quiétude. Selon les informations des couloirs du Palais du peuple, il bénéficierait de la protection d’Aubin Minaku dont il serait parenté). C’est ce qui justifierait le choix de son assistant, Vicky Bwanga Mpende, de surcroît assistant à l’Université de Kinshasa, pour cette sale besogne.
En vue de garantir ce dernier, une somme de 2.500USD est promise à chaque assistant ayant signé la déclaration. Parmi ces assistants signataires figurent Patrick Ndongela du député Kashiki (Gungu), Armand Pelende Malang du député Masela (Idiofa), Pathy Mandumba du député Mumpi (Idiofa), les assistants des députés Jean Kimbunda (Masi-Manimba) et Mayuma Kasende (Bulungu). Mais, d’après les informations parvenues à scooprdc.net, il y a grincements des dents du fait qu’au lieu de la somme annoncée, certains des signataires de la déclaration de présentation des excuses, n’ont eu que 50USD.
Le collectif des assistants parlementaires qui plaide pour la cause de plus 400 de leurs collègues, y compris ceux manipulés par le président Aubin Minaku, estime que la démarche de leurs collègues manipulés n’est qu’un coup d’épée dans l’eau du fait que leurs revendications qui sont un droit légal et légitime, restent intactes et n’ont rien à voir avec la politique. Car d’après les proches d’Aubin Minaku, ce sont ses adversaires politiques, notamment Augustin Matata Ponyo, qui est derrière les assistants parlementaires. « C’est faux et ce n’est qu’une échappatoire », réagit un assistant parlementaire qui ajoute : « ce n’est pas Matata Ponyo qui lui a interdit pendant six ans de nous nommer comme l’exige l’article 96 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Nous, nous ne sommes pas sur terrain politique. Nous ne réclamons que nos droits pour un travail rendu et pour la survie de nos foyers. Que le président Aubin amène sa guéguerre avec ses adversaires politiques sur un autre terrain. Nous, nous n’y sommes pas intéressés. Qu’il réponde favorablement à nos revendications, il restera tranquille ».
Nzakomba