Le directeur de cabinet du président de la République est devenu depuis le lancement officiel du Front Commun pour le Congo (FCC), la vedette politique incontournable. Ce samedi 07 juillet, c’est encore lui qui a présidé la cérémonie de la signature par la Parti Lumumbiste Unifié (PALU) de la charte constitutive de cette plateforme électorale dont l’autorité morale est le président de la République Joseph Kabila. L’occasion pour le direcab de saluer l’accompagnement de la presse : “pour nous, vous êtes devenus des partenaires dans ce grand projet initié par le chef de l’Etat et qui met au centre de la démarche notre pays, le Congo qui est votre pays également”.
Me Néhémie promet de plaider pour que ce partenariat entre le FCC et la presse puisse se raffermir et produire des fruits à escompter par tous. Autrement dit, par ce partenariat, que le Congo se porte davantage mieux, qu’il soit davantage stable sur le plan politique et que le processus de son développement, de sa reconstruction et de sa modernisation puisse se poursuivre. Saluant l’adhésion de l’ancien avocat de Jean-Pierre Bemba, Me Aimé Kilolo avec son parti « Réformateur du Congo Vivant » au FCC par la signature, après le PALU, de la charte constitutive, Néhémie estime que c’est un exemple à suivre par le reste de l’élite congolaise. “De par l’expertise d’un juriste internationaliste reconnu, Me Aimé Kilolo est une icône de la scène politique. Il a une expertise dont le FCC aura besoin”, vante le direcab de Joseph Kabila.
Et de soudoyer aussi la presse : “nous voudrions que demain nous ayons aussi des journalistes qui adhèrent formellement au Front et pourquoi pas d’autres catégories socioprofessionnelles pour participer à cette grande aventure qui va donner une réelle alternative à la population congolaise en terme de nouvelles perspectives pour le pays”. La presse mordra-t-elle à son hameçon, elle qui se considère comme quatrième pouvoir et gendarme de la démocratie ? Il y a crainte qu’avec cet appel, que prochainement les Congolais se retrouvent en face des journalistes engagés/FCC comme on en parle déjà avec ceux qui se disent « engagés » et qu’on assimile à l’opposition. Démarche à craindre pour la survie de la presse impartiale et indépendante.
Agnelo Agnade