30 juin : fête de l’indépendance banalisée !

L’habitude commence à devenir récurrente depuis trois ans : les Congolais ne fêtent plus convenablement l’anniversaire de l’indépendance de leur pays, le 30 juin. La journée est réduite soit à une simple méditation ou à l’organisation des marches de santé. Cette année, le grand défilé militaire annoncé avec pompe a été annulé en dernière minute sans aucune raison officielle avancée alors que les vaillants soldats ont dû passer beaucoup de temps à s’exercer. De l’avis de maints observateurs, c’est l’unique commémoration qui mérite en principe d’être organisée si l’on veut bien se passer d’autres événements commémoratifs du pays. Mais hélas, la fête nationale est banalisée pendant que l’histoire renseigne qu’il y a eu des dignes fils qui ont donné de leur sang pour que ce pays accède à l’indépendance. Que des peines, que des souffrances, que des remontrances et autres avilissants traitements qu’ils ont subis au cours des années pour que finalement le pouvoir colonial courbe l’échine et remette le bâton de commandement aux fils du pays.

En effet, toutes les nations du monde célèbrent une seule journée qu’elles baptisent la fête nationale. C’est ainsi par exemple, le 14 juillet est une journée emblématique en France. Aux Etats-Unis c’est le 04 juillet tandis qu’en Belgique  et en Allemagne c’est le 21 juillet et le 03 octobre. En Afrique, ces fêtes nationales sont les journées commémoratives de l’accession à la souveraineté nationale. Qui dit souveraineté, dit l’âme nationale. Or, cette âme nationale s’effrite de plus en plus avec ceux qui se déclarent nationalistes. Dommage !

Aujourd’hui, cette valeureuse journée mémorable semble ne plus valoir la peine d’être célébrée. Les congolais la passent, selon le souhait des autorités du pays, dans la « méditation ». D’après un historien qui s’est confié à scooprdc.net, cette phrase martyrise encore dans la tombe ceux qui ont fait couler de leur sang pour voir la progéniture congolaise jouir de sa souveraineté. Ce qui devrait être une exaltation de joie pour honorer ces illustres disparus, devient un bain de lamentation qui les fait retourner plusieurs fois dans leurs tombes. Bref, la RDC ne fait que transparaître là l’image d’un état sans âme. Sa journée mémorable ne devrait plus que rester dans la mémoire de ceux qui y penseront encore, toute leur vie durant.

Eso Boyange.

 

  • Bendélé Ekweya té

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