Dauphin au président de la République : l’heure de vérité approche !

Depuis le 24 juin, les bureaux de réception et traitement des candidatures de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) sont ouverts à travers toute l’étendue de la République Démocratique du Congo. Cette ouverture s’amène avec elle, la sempiternelle question du Dauphin au chef de l’Etat sortant qui devrait en principe déposer sa candidature au mois de juillet prochain. En effet, d’après le calendrier électoral, après les 15 jours consacrés au dépôt des candidatures des députés provinciaux, interviendra celui des députés nationaux et des candidats présidents de la République. Interrogé par Radio Okapi, ce lundi 25 juin, le secrétaire général adjoint de la Majorité présidentielle, Joseph Kokonyangi, a promis de répondre à la question ayant trait au dauphin du chef de l’Etat sortant le moment venu. Mais certains analystes qui se sont confiés à scooprdc.net, n’ont plus froid aux yeux de constater que ce qui se trouvait être un procès d’intention qu’on imputait presque à tord à la famille politique du chef de l’Etat sortant, est en voie de se dissiper pour laisser place à un vrai camouflet qu’on donnerait à la constitution.

Qu’à cela ne tienne, pourquoi tant de mystère autour de cette question de dauphin au chef de l’Etat  sortant? Sans crainte d’être accusé de prêter des intentions à la famille politique de Joseph Kabila, de nombreux signes qui ne trompent personne révèlent petit à petit la vraie position de cette « machine à broyer » si l’on se réfère à l’appellation lui attribuée par Joseph Kokoyangi. Si les langues de quelques menus fretins de la MP tentent de se délier pour affirmer haut et fort que le dauphin c’est Kabila lui-même, les Poids lourds quand bien même qu’ils ne le disent pas, ruminent dans leur for intérieur.

Cependant, à en croire les propos de Ramazani Shadary lors de son périple à travers la république, les masques commencent à tomber : « Kabila était avec nous, il est avec nous et restera avec nous ». D’après certaines indiscrétions de la Mouvance présidentielle, il y a peu, une rencontre des caciques de la MP avec l’autorité morale a tourné autour de cette question. A l’occasion, le patron de la territoriale nationale, égale à lui-même, a fait comprendre au chef que toutes les batteries sont mises en marches pour lui garantir sa victoire. Une manière de lui faire comprendre qu’il devrait faire de cette question le cadet de ses soucis car le peuple a encore besoin de lui. « Nous sommes derrière vous pour vous accompagner vers une victoire certaine et écrasante, car vous devez rempiler », a-t-il réconforté le Raïs, confient à scooprdc.net ces sources de la Mouvance présidentielle qui révèlent en même temps que les voix au sein de cette même famille politique, ne convergent pas toutes vers la même direction. Toujours dans cette messe noire, le galon le plus élevé des Forces armées de la RDC aurait ramené le patron de la territoriale dans ses petits souliers. Parlant sans ambages en l’indexant, il lui aurait assené un coup de massue sur la tête en disant au chef, « voilà des gens qui veulent vous induire en erreur, lisez les signes du temps vous comprendrez. » Pris comme dans un étau le chef de l’Etat Joseph Kabila n’a pipé mot. Donc, un dilemme pour le Raïs : qui écouter ?

La probable intervention de la cour constitutionnelle.

Malgré la longueur de la nuit, dit un adage, le soleil apparaîtra. Qu’il pleuve ou qu’il neige, c’est donc vers la mi-juillet que le Dauphin finira par être connu si l’on prête foi aux déclarations du secrétaire général adjoint de la Majorité présidentielle, quand viendra le moment pour le dépôt de candidatures à la présidentielle. Et si dans le pire des cas, cogitent certains observateurs avisés de la scène politique congolaise contactés par scooprdc.net, la Majorité au pouvoir mordait à l’hameçon balancé dans l’eau bouillante par Cyrus Mirindi, membre de la MP et chercheur en Droit, la Cour constitutionnelle ne serait-elle pas le dernier recours ?

Se rappelant de toutes les péripéties qui ont entouré le renouvellement des juges de cette haute cour du pays et à voir sa composition, grande est la crainte. scooprdc.net a écrit !

JYMAM

  • Bendélé Ekweya té

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