C’était avec tambours et trompettes associés aux fanfares que l’ancien président de l’Assemblée provinciale de l’ex-province du Kasaï Occidental annonça, en fin juin 2016, son départ de la Majorité présidentielle pour rejoindre l’opposition. Omer Mijimbu et son parti politique Alliance des Démocrates Libéraux Radicaux (ADEL/Radicale) reprochaient au PPRD (parti présidentiel) d’étouffer les autres partis membres de cette plateforme qui soutient le chef de l’Etat.
Mais en prévision des élections de décembre prochain, Omer Mijimbu fait come back dans la MP, cette fois-ci sans tambours ni trompettes. Ses détracteurs diraient que l’homme est rentré en catimini, queue entre les pattes dans la famille de Joseph Kabila. Un reporter de scooprdc.net l’a aperçu la nuit de samedi 23 juin à l’Hôtel Hacienda dans la commune de la Gombe, dans une réunion du regroupement politique « ADRP ». Celui-ci est au sein de la MP et qui est composé, entre autres des partis politiques comme « Congo Espoir » de José Mpanda, l’UCP d’Eugène Serufuli, le MSR de François Rubota et le FIDEC de Fifi Masuka. Il était question dans cette réunion d’harmoniser les listes des candidats députés provinciaux de la mouvance présidentielle.
Plus d’un observateur se pose la question de savoir qu’est-ce qui a changé dans la Majorité présidentielle pour que l’ancien président de l’Assemblée provinciale de l’ex-Kasaï Occidental y retourne ? Non sans raison, son autorité morale est restée la même personne : Joseph Kabila. Aussi, le PPRD critiqué à l’époque par Omer Mijimbu est toujours dominant au sein de cette plateforme politique. Mais alors, pourquoi n’a-t-il pas officiellement annoncé son retour ?
A certains observateurs de conclure qu’au Congo, l’opposition n’est pas faite pour tous les politiciens, surtout pas ceux qui ne travaillent que pour leurs ventres. La preuve est là : pas même deux ans accomplis, le Vieux Mijimbu a craqué ! Et Chapeau bas au président Joseph Kabila qui, pendant ses dix-sept ans de pouvoir, a aidé le petit peuple congolais à découvrir la vraie face des politiciens, surtout ceux qui se claironnent être de l’opposition.
Georges Ilunga.