Réagissant à la correspondance du ministre de l’environnement et développement durable du 08 juin dernier, l’Institut Congolais de Conservation de la Nature (ICCN) par son directeur général, vient de rappeler à la partie chinoise et au ministre la loi sur la protection de certaines espèces menacées d’extinction et surtout l’Okapi qui est intégralement protégé en RDC. « Etant donné la vulnérabilité et la sensibilité des spécimens sollicités dont certains en danger critique d’extinction (gorilla berengei berengei, pan paniscus, pan trogiodites, trichechus senegalensis), sont inscrits à l’annexe I de la convention CITES, à l’exception de Okapia johnstoni qui n’est pas inscrit aux annexes de la CITES mais qui est intégralement protégé en RDC », écrit Cosma Wilungula à Amy Amba et aux Chinois.
Il rappelle aux uns et aux autres que le respect des dispositions de la convention CITES et des lois congolaises y afférentes, disposant que l’exportation ne peut pas se faire à de fins commerciales, doit être observé. D’après toujours le patron de l’ICCN, les autorités scientifiques de la RDC et de la Chine devront émettre l’avis de commerce non préjudiciable et l’organe de gestion CITES/RDC devra émettre l’avis d’acquisition légale conformément aux lois congolaises avant de signer les permis d’exportation. Ainsi donc, l’ICCN renvoi le requérant à s’adresser préalablement à l’organe de gestion CITES de son pays la Chine pour solliciter et obtenir les permis d’importation avant de s’adresser à l’organe de gestion CITES de la RDC pour demander les permis d’exportation, suivant les formalités administratives d’usage.
L’opinion se rend donc compte par cette correspondance de l’ICCN que le cabinet du ministre n’avait rien fait pour éviter au ministre d’être rappelé au respect de la loi par l’ICCN. Il sied de rappeler que dans sa publication de ce vendredi 22 juin, scooprdc.net avait mis à nu une transaction à venir entre la Chine et la RDC par l’entremise du Ministère de l’environnement visant l’exportation des espèces rares et protégés de la faune de la RDC au profit de deux Zoos Chinois. Avec le recadrage que l’ICCN vient de faire par sa correspondance N/Réf. :0576/ICCN/DG/CWB/04/12/2018 du 20 juin, l’opinion peut souffler et les autorités du pays avec. La vigilance de l’ICCN est à féliciter et à encourager, car se référent à la loi congolaise, il a évité à ce que le Congo soit une fois de plus dupé par ses partenaires.
Nzakomba