Une forte médiatisation caractérisée de contre-vérité d’une déclaration de trois députés pour une action sans lendemain, a été faite par une télévision qui se réclame de référence à Kinshasa. C’est l’indignation de Modeste Bahati, autorité morale de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFDC), dans un texto adressé au Directeur Général de la chaîne incriminée. Certains médias en ligne ont mordu aussi à l’hameçon pour parler du désaveu de Modeste Bahati par 12 députés nationaux sur les 17 que compte l’AFDC au Palais du Peuple. Mais dans ce document datant du 20 juin et qui circule dans les réseaux sociaux, trois signatures seulement y sont apposées pas plus, notamment celles de Daniel Furaha Una, de Boris Maelezo Alabu et de Lusombo Seke. Même dans les images diffusées, la « très célèbre TV » montre trois personnes attablées alors que le journaliste parle lui malheureusement de 12 personnes.
Mais après vérification de scooprdc.net, les autres députés nationaux de l’AFDC ne se sont pas laisser embarquer dans le navire de dissidence de Joseph Kokonyangi, dont l’auto-exclusion du parti a été constatée pour un certain nombre de manquements, et qui ne jure que par la déstabilisation de ce parti. Même à lire la déclaration des trois députés précités dont le suppléant de Kokonyanyi, contrairement au désaveu tant commenté et mis en exergue de Modeste Bahati par la « très célèbre TV », les signataires ne demandent que ce soit constitué un comité de crise pour clarifier l’épineuse question de la gestion du parti en prélude du processus électoral. Une démarche normale dans un parti politique lorsque certains estiment que les textes ne sont pas respectés. Nulle part ils exigent la déchéance ou le départ de Modeste Bahati.
Mais il est seulement étonnant que les trois députés reconnaissent en Bahati l’initiateur du parti et lui dénie la qualité d’autorité morale qu’ils n’ont jamais contestée depuis longtemps. A la Ligue des jeunes de l’AFDC d’appeler ces députés à la bonne lecture des statuts du parti, notamment l’article 35 qui parle implicitement de la fonction de l’autorité morale. Quant à l’article 97 alinéa 2 de la Constitution, le même Joseph Kokonyangi qu’ils défendent aujourd’hui l’a constamment et allégrement violé sans le moindre rappel à l’ordre ni dénonciation de Daniel Furaha et compagnie ce, malgré les alertes de scooprdc.net. Tout en étant ministre au gouvernement, il s’est accroché à ses fonctions de troisième vice-président de l’AFDC et de SG de la MP, jusqu’à faire à ce titre des déclarations politiques incendiaires et signer des décisions au sein du parti. « Un arroseur arrosé », ironisent les observateurs.
Malgré ce vent de rébellion au sein du parti de Bahati annoncé depuis longtemps par votre média en ligne comme une prophétie, à l’AFDC les troupes sont encore fidèlement alignées derrière l’initiateur du parti et autorité morale et mettent le cap vers les élections. Habitué à ce genre de coups, Modeste Bahati lui-même est imperturbable, confient ses proches à scooprdc.net.
Georges Ilunga.