L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) ne lâche pas prise. Le parti d’Etienne Tshisekedi ne jure que par le retrait de son préposé Jean-Pierre Kalamba de la centrale électorale et son remplacement par Bertrand Midimu. Lors d’un point de presse tenu à ce sujet, ce mardi 12 juin, le nouveau porte-parole de l’UDPS, Paul Tshilumbu, a réitéré la démarche entreprise par son parti depuis une année. Dénonçant ce qu’il qualifie des « manœuvres dilatoires » et de la « confusion » entretenue par le président de l’Assemblée nationale, qui, à défaut d’inscrire la question à l’ordre du jour dans les sessions passées, veut aujourd’hui imposer un consensus au niveau du groupe parlementaire UDPS et alliés, ce, en violation flagrante de l’accord de la saint sylvestre, Paul Tshilumbu prévient que les députés se reconnaissant de l’UDPS, ne participeront pas à une élection à l’Assemblée Nationale, pour une question déjà réglée par l’accord du 31 Décembre 2018.
En effet, lors de la plénière siégeant sur cette question le vendredi 8 Juin dernier, après débat entre les députés nationaux, le président de l’Assemblée nationale a dû renvoyer les députés du groupe parlementaire UDPS et alliés à aller trouver un consensus sur la personne de MIDIMU, d’ici le 15 juin. Dans le cas contraire, Aubin MINAKU a dit que la plénière passera au vote pour départager les deux parties. Une démarche totalement désapprouvée par l’UDPS d’autant plus que sur 52 députés nationaux que compte le groupe parlementaire UDPS et Alliés, 36 sont pour le remplacement de Kalamba qui, selon Paul Tshilumbu, n’est plus membre de l’UDPS depuis qu’il a fait allégeance au pouvoir.
A l’UDPS, l’on ne s’explique pas les manœuvres d’Aubin Minaku alors qu’il y a déjà une jurisprudence. Le PPRD et le MLC ont remplacé leurs préposés à la CENI sans tergiversation du bureau de l’Assemblée comme on le constate avec le dossier UDPS. Y a-t-il anguilles sous roches ? Certes, à voir comment le président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la Majorité présidentielle protégerait le rapporteur désavoué de la CENI. Ce dernier qui aurait fait mieux de démissionner depuis longtemps, s’accroche malheureusement à ce poste qu’il occupe grâce à ceux qui le désavouent actuellement. L’éthique et la probité politique l’exigeraient dans un pays normal de démissionner en vue de préserver sa dignité. Dans des pays comme les USA et la France, on fait la politique pour le prestige et non pour l’argent. Malheureusement, nous sommes au Congo où la démission n’a jamais été une culture des hommes politiques. Question de conserver le bifteck. Triste réalité !
Daniel-Curie Mamba