Jeudi 7 juin, a été annoncé l’existence du Front Commun pour le Congo (FCC). C’est une méga plateforme électorale placée sous l’autorité morale du président Joseph Kabila et dont la création a été décidée le 12 avril dernier à Kingakati, lors d’une réunion présidée par lui-même le président Joseph Kabila. Son objectif : regrouper toutes les personnes qui sont convaincues de la vision du président Joseph Kabila et qui s’engagent à l’accompagner à remporter haut la main tous les scrutins, aux prochaines élections du 23 décembre prochain.
Mais contrairement au compte-rendu fait à la Télévision nationale par le porte-parole du Gouvernement Lambert Mende, selon lequel les ministres du Gouvernement Tshibala issus de l’opposition ont tous signé l’acte qui consacre la création du FCC, la majorité des concernés rouspètent qu’aucun ministre de l’opposition n’a signé ce prétendu document. Ils affirment que cette proposition leur a été faite, mais elle se serait butée à leur refus catégorique jusqu’à ce que qu’ils se soient séparés en queue de poisson avec les membres de la Majorité présidentielle.
Version à croire difficilement, selon maints observateurs du fait que les contestateurs le déclarent ainsi à scooprdc.net mais souhaitent garder le parfait anonymat. Question, non seulement de ne pas perdre leurs postes ministériels au gouvernement Tshibala, mais aussi de s’éviter un discrédit aux prochaines élections auprès des électeurs qui les avaient votés avec une dose de sympathie dans leur statut d’opposants. Mais d’après certains analystes, bouder sans le dire à haute voix frise une attitude politiquement irresponsable et hypocrite. Parce que d’après les sources de scooprdc.net, le président Joseph Kabila qui leur a dit ouvertement qu’il ne pouvait pas cheminer avec des personnes hybrides dans son gouvernement, leur aurait donné deux semaines pour que chacun se décide. Mais comme aucun ministre opposant n’a démissionné jusqu’à ce jour, l’opinion est dans son droit de croire que Bruno Tshibala et ses ministres issus de l’opposition ont désormais comme autorité morale, Joseph Kabila. Qu’ils le veulent ou pas !
Agnelo Agnade.