Des « makelele ya wenze » comme disent les Kinois, entendez « vacarmes ou bruits du marché », toute la publicité que nous balancent les sociétés des télécommunications pour vanter l’offre et la qualité de la fiabilité de leur Internet. « 1Gb à 100 unités seulement pendant toute une journée », message embêtant qu’envoie Africell, non seulement à chaque recharge de crédit, mais qui rabâche également aux oreilles des auditeurs et téléspectateurs des radios et télévisions kinoises à longueur des journées. Quant à Airtel, c’est soit « ne ratez pas ! Spécial Offre AIRTEL INTERNET rien que pour vous. A seulement 50u obtenez 100MB… », ou encore « cher client. Vous avez payé 1.5usd au …pour un forfait de 1G. Votre activation de 1GB a réussi et expire…23h59 ». Vodacom de son côté annonce la 4G, alors qu’elle n’est pas en mesure de maîtriser sa soi-disant 3G+. A chaque activation d’Internet, le client est fatigué des messages d’erreur qui apparaissent de manière intempestive, pourtant la boîte de dialogue prouve qu’il y a encore des mégabytes. Il en est de même pour Orange, pourtant une firme de renom en matière de télécoms.
Le constat de scooprdc.net tout comme d’autres clients de ces quatre opérateurs est que l’activation d’un giga souscrite journellement ou nuitamment n’a jamais, alors jamais été consommée correctement. Il est généralement difficile de consommer la moitié de la recharge, soit 500MB. Non pas parce que l’offre est grandiose ou abondante, mais simplement parce que la connexion est tellement mauvaise, caractérisée par une lourdeur incroyable que les simples applications comme Facebook ou WhatsApp répondent avec beaucoup de caprices. Vous croiriez avoir épuisé votre crédit, ce qui n’est malheureusement pas le cas. Car lorsque vous tapez *111*100# ou encore *565*1036#, vous vous voyez que vous avez encore les ¾ de votre activation, mais la connexion ne répond pas. A 23h59’ ou 4h59’, vous perdez ainsi beaucoup de Mégabytes sans les avoir utilisés. Et c’est comme ça tous les jours.
Habitués à simplifier le mal, les Kinois minimisent et tolèrent comme ils le font d’ailleurs avec les délestages du courant de la Société Nationale d’Electricité (SNEL). Pourtant, à considérer le nombre des personnes qui activent chaque jour l’Internet, ce sont des centaines des milliers d’abonnés. 1 dollar ou 1,5 dollar par jour ne représente presque rien, mais la sommation faite, c’est au moins un million de dollars que ces sociétés gagnent malicieusement sur leurs clients pour des services de mauvaise qualité. Une telle pratique frise l’arnaque, mieux l’escroquerie. Mais cela n’émeut aucune autorité. Même l’Autorité de Régulation de Poste et Télécommunications (ARPTC) censée contrôler la qualité des services qu’offrent les opérateurs des Télécoms aux consommateurs, a la motivation ailleurs, dictée par les pots de vin. Pourtant, dans un pays organisé, ces sociétés se retrouveraient chaque jour devant les cours et tribunaux pour arnaque et escroquerie. Mais hélas, nous sommes en RDC…
Qu’à cela ne tienne, dans un passé récent, le ministre des PT-NTIC, Trymphon Kienkiey Mulumba, essayait souvent de hausser la voix et de menacer les opérateurs de son secteur dont les réseaux présentaient des défaillances. Ces menaces assorties des sanctions poussaient les concerner à améliorer quand même la qualité de leurs services. Le ministre Emery Okundji est autant interpellé. Surtout Africell brasse l’argent avec l’Internet qui n’en est pas un. Il faudra arrêter cette arnaque.
Agnelo Agnade