Dans une déclaration politique lue devant la presse, ce jeudi 10 mai, au siège du G7 à la Gombe, le porte-parole d’Ensemble pour le Changement, Jean-Bertrand Ewanga a dénoncé une énième cabale politico-judiciaire montée par le régime contre son leader, Moïse Katumbi. Le porte-parole d’Ensemble pour le Changement rappelle à l’opinion toutes les péripéties et actes d’accusations grossièrement portés contre leur leader partant du recrutement des mercenaires, en passant par l’affaire Stoupis, usurpation de la nationalité et maintenant une rébellion en gestation. En cela, Ensemble pour le Changement pense que le président de la république sortant et son gouvernement n’entendent point décrisper la situation politique en vue de la tenue, le 23 décembre prochain, des élections transparentes, inclusives, crédibles et apaisées. Ils instrumentalisent des institutions judiciaires et sécuritaires pour régler des comptes aux opposants, dans la pure tradition des régimes dictatoriaux.
A la Police nationale congolaise, Ensemble pour le Changement stigmatise le fait qu’au lieu de demeurer le garant de l’ordre public démocratique, de la sécurité des personnes et des biens ainsi qu’un auxiliaire impartial de la justice, en RDC, dit-il, la police se mêle de plus en plus du jeu politique. Rappelant l’article 28 de la Constitution sur le déliement d’un agent à obéir à un ordre manifestement illégal, le porte-parole d’Ensemble pour le Changement met en garde policiers, autres agents de l’Etat et détenteurs de l’autorité publique sur le fait que les actes que chacun pose, engagent non seulement la responsabilité de l’Etat, mais aussi la sienne propre. Il en répondra donc un jour tôt ou tard.
Ensemble pour le Changement a, à cette occasion, informé l’opinion que son leader a déjà instruit ses avocats afin qu’ils suivent attentivement ce dossier monté de toutes pièces et le cas échéant, ceux-ci saisiront les juridictions compétentes pour diffamation et imputations dommageables. Rassurant le peuple congolais sur la poursuite de son combat politique, la plateforme soutenant la candidature de l’ancien gouverneur du Katanga à la prochaine présidentielle, exige au gouvernement d’alléger la misère de la population et créer les conditions de la tenue de bonnes élections, au lieu de continuer à narguer les Congolais et la communauté internationale. En outre, Ensemble menace de n’accepter aucun autre report des élections vers lequel la Majorité Présidentielle qui, dit-il, sans bilan ni offre politique nouvelle ni candidat à la présidentielle, s’évertue à conduire le pays.
La RDC s’achemine-t-elle vers l’épopée Ivoirienne ?
Si la réponse serait non, mais il est à craindre car l’opinion voit déjà le décor en train d’être planté par les tenants du pouvoir de Kinshasa. Lorsque pour écarter un adversaire politique l’on use des moyens frauduleux, en instrumentalisant les institutions judiciaires et sécuritaires de la république censées être neutres, la Majorité aujourd’hui au pouvoir prépare inconsciemment un cocktail qui causera sa perte demain. A quelques détails près, les accusations en son temps portées contre l’actuel chef d’Etat Ivoirien Alassane Ouattara, sont celles portées contre Moïse Katumbi aujourd’hui. Il est un secret de polichinelle à ce jour que le pouvoir est embarrassé de la candidature du leader d’Ensemble pour le Changement. Avec ce championnat ouvert entre les services de sécurité d’une part et la justice civile et militaire d’autre part, dont le trophée à gagner est Moïse Katumbi, il y a risque que les données des uns et des autres se contredisent. L’opinion attend le prochain épisode qui sortirait peut-être de la Direction Générale de Migration (DGM) ou de la Police judiciaire.
Nzakomba