Le 18 septembre 2017, par un communiqué officiel, le Vice-premier ministre et ministre des Transports et voies de communication, José Makila, prend la décision de suspendre l’opération de délivrance des permis de conduire. Raison avancée : l’aggravation de la production et la délivrance parallèle de ces permis de conduire par des inciviques, entraînant comme conséquence, la recrudescence des accidents routiers liés aux erreurs de conduite d’un bon nombre de conducteurs en RDC en général.
Ce 27 avril 2018, soit sept mois après, José Makila vient de lancer officiellement l’opération de remise à niveau de tous les conducteurs automobiles et motocyclistes sur toute l’étendue du territoire national. En collaboration avec la commission Nationale de Prévention Routière (CNPR), l’Union des Transporteurs Routiers du Congo (UTRCO), de la Commission Nationale de délivrance des Permis de conduire (CONADEP), l’objectif principal assigné à cette remise à niveau demeure la réduction sensible des accidents de circulation liés à la cause humaine, et de gérer les embouteillages dans les grandes villes dont Kinshasa. « Dans le souci d’endiguer la délinquance qui a toujours caractérisé le processus de délivrance des permis de conduire, mon Ministère voudrait au préalable se rassurer cette fois-ci que la personne qui le reçoive fit montre de toutes les capacités requises », déclare José Makila avant de marteler : « la procédure de délivrance des permis de conduire rend obligatoire la remise à niveau de tous les conducteurs, condition sine qua non à l’obtention desdits titres de sécurité routière ».
Pour le VPM aux Transports et voies de communication, il est question d’investir dans l’homme qui est l’acteur principal de la circulation routière. Pour lui, l’objectif poursuivi consiste à avoir des conducteurs ayant une maîtrise optimale du code de la route afin de réduire sensiblement les accidents de circulation routière. Ce programme de renforcement des capacités de tous les conducteurs, précise José Makila, est une opération gratuite. Mais pour parer aux contraintes administratives et logistiques, fait-il remarquer, les bénéficiaires de cette formation de remise à niveau, devront payer juste quelques frais administratifs à fixer par son Ministère. « Toutes les thématiques apprises aideront le pays à mettre un terme, non seulement à l’incivisme sur nos routes, mais aussi et surtout, à réduire significativement le nombre d’accidents de circulation routière lorsque l’on sait que 92% de la population se déplace par voie routière », déclare José Makila.
Toutefois, il reconnaît que cette formation en elle-même ne suffit pas à réduire les accidents de circulation routière. Il promet que son Ministère s’emploie également à faire parler les routes à travers un vaste programme d’implantation des panneaux de signalisation, le marquage au sol, des campagnes de civisme routières. Pour ce faire, l’UTRCO lui a remis, séance tenante, 200 panneaux de signalisation de standard international pour commencer la nouvelle expérience. D’après le président de cette structure, Michel Ange Okola Lokoto Nk’ong, il serait un contraste pour les conducteurs remis à niveau de ne pas voir et vivre les panneaux de signalisation sur le long des chassées qu’ils ont appris dans leurs centres de formation.
Reconnaissant que ce lot est une goutte d’eau dans l’océan, le président de l’UTRCO a interpellé l’Hôtel de ville de Kinshasa et les services techniques concernés de continuer ce travail de signalisation pour que les routes de Kinshasa particulièrement, puissent réellement parler aux usagers.
Ginno Lungabu.