Le seuil de représentativité introduit dans la nouvelle loi électorale ne cesse de susciter la créativité chez les politiciens congolais. Alors que l’on pensait décourager la prolifération des partis politiques qui ont atteint le nombre de six cents, on assiste maintenant à celle des regroupements politiques. En moins d’une année, on en compte une centaine. Le dernier à voir le jour, du moins pour l’instant, c’est Arc-en-ciel du Congo (ACC) qui a annoncé sa création, vendredi 20 avril dans la soirée à Kinshasa.
Ce regroupement est constitué des partis de l’opposition notamment l’Alliance des Démocrates pour le Développement du Congo (ADD) de Tony Lubamba, la Convention des Démocrates Chrétiens (CDC)/aile Gilbert Kiakwama, la Convention Chrétienne pour la Démocratie (CCD) de Jean-Pierre Lisanga Bonganga, la Dynamique pour la Démocratie au Congo (DDC) d’Ingele Ifoto, les Forces Politiques Nouvelles (FPN) d’Eva Muakasa, Parti Travailliste congolais (PTC) d’Ilenda Tuzayamoko, Alliance des Congolais pour la Réforme et la Démocratie (ACORD) de Mathias M. Cinyabunuma, Action Congolaise pour la Démocratie et le Développement et la Réforme (ACDR) de Michel Diumu Omasumbo, et quelques personnalités politiques.
Présidé par le sénateur Jean Mabaya, l’ACC dont la sortie officielle est annoncée incessamment, déclare avoir comme dénominateur commun le souci d’apporter un réel changement dans la gestion de la chose publique en RDC. Sa vision est l’exercice de la politique service, visant la restauration de la dignité du citoyen congolais. Et ce regroupement qui entend présenter des candidats aux différents scrutins, vise l’obtention d’un grand nombre d’élus et ambitionne devenir l’un des grands, sinon le plus grand des regroupements politiques, qui constitueront la prochaine majorité appelée à gouverner le pays après décembre 2018.
Agnelo Agade.