La plateforme électorale « Ensemble » a tenu, ce lundi 09 avril, sa première réunion à Kinshasa, ce, deux jours après la nomination de ses animateurs à la tête de plusieurs structures par Moïse Katumbi. Réunion qui s’est tenue au siège du G7 que les journalistes sur place se sont empêchés de qualifier de « premier conseil des ministres » du gouvernement Katumbi. S’adressant à la presse à l’issue de celle-ci, Jean-Bertrand Ewanga, secrétaire général adjoint de l’Ensemble en charge de l’implantation et mobilisation et porte-parole explique qu’il s’est agi de la finalisation des différentes structures de l’Ensemble. Il y a déjà un bureau politique, il y a également un secrétariat général, mais il faut au niveau des provinces qu’il y ait des coordinations provinciales et locales. Il était aussi question de mettre en place une cartographie électorale et élaborer une feuille de route pour assurer la victoire certaine, non seulement de Moïse Katumbi à la présidentielle, mais également des candidats d’Ensemble aux législatives et aux provinciales.
A la question de la nationalité congolaise dont on dénie à Moïse Katumbi, comme ce qu’ont déjà déclaré d’autres katumbistes, Ewanga parle de la pure distraction. « Moïse Katumbi c’est un congolais à 1000%. Nous disons que ceux qui sont venus ne peuvent pas demander à Moïse qu’on a trouvé ici d’être étranger. Il ne faut pas remuer le couteau dans la plaie parce que nous avons encore des souvenirs amers de la mésaventure de l’histoire des Banyamulenge dans ce pays ; des compatriotes que quelques individus se sont arrogés de les exclure de la nation et nous avons connu les affres les plus dures de l’histoire de notre pays jusqu’à ce jour ». Et d’ajouter : « nous sommes sereins, déterminés. Moïse Katumbi est consommé comme du sucre à travers le pays et notre victoire est certaine, nous ne nous laisserons pas distraire par ces gens (Ndlr : qui lui dénient la nationalité). Il reviendra déposer sa candidature et c’est lui le président de la république en 2019 ».
A l’Ensemble, on estime que la Majorité présidentielle, particulièrement le PPRD leur facilite la propagande et le terrain, également à planifier l’action en citant jour et nuit le nom de Moïse Katumbi. « Les discussions doivent être autour des programmes ou projets de société et pas autour des individus », conseille Jean-Bertrand Ewanga, rappelant que la question de la nationale est une boîte à Pandore qu’il faudrait éviter d’ouvrir.
Ginno Lungabu