Le MSR Pierre Lumbi : le CNSA et Olenghankoy violent l’Accord de la Saint Sylvestre

Le Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA) a dans une déclaration lue, mercredi 21 mars devant la presse, dénié le Mouvement Social pour le Renouveau (MSR/G7) à Pierre Lumbi qui en est président depuis sa création. Le CNSA a recommandé même au Ministère de l’Intérieur de ne retenir compte que du MSR couvert par l’arrêté n°25/CAB/VPM/MININTERSEC/EB/001/2016 du 23 janvier 2016. Réagissant ce mercredi 22 mars à travers un point de presse, Dieudonné Bolengetenge Balea, secrétaire exécutif national du MSR/G7 interroge : que va-t-on finalement respecter, les dispositions de l’Accord de la Saint Sylvestre ou la déclaration d’Olenghankoy, du CNSA qu’il préside ?

En effet, très légaliste, le parti de Pierre Lumbi évoque le point 9 du chapitre V de l’Accord de la Saint Sylvestre qui stipule, entre autres, que les formations politiques qui ont fait l’objet du dédoublement suite à la crise politique qui secoue notre pays, soient rétablies dans leur situation d’avant ce dédoublement. Ce n’est pas tout, en ce qui concerne spécifiquement et spécialement le MSR, l’Accord en son point 6 du chapitre V, libelle : « les parties prenantes demandent au Ministère de l’Intérieur de rapporter son arrêté n°25/CAB/VPM/MININTERSEC/EB/001/2016 du 23 janvier 2016 enregistrant un parti politique qui porte la dénomination du Mouvement Social pour la Renouveau (MSR) ».

Le MSR/G7 ne comprend pas que plus d’une année après la signature de l’Accord de la Saint Sylvestre négocié et approuvé par d’imminentes personnalités de la Majorité présidentielle de la trempe d’Adolphe Lumanu, d’Alexis Thambwe Mwamba et d’Emmanuel Shadary, que le CNSA pourtant censé le faire appliquer, transgresse ses dispositions ! Dieudonné Bolengetenge invite Joseph Olenghankoy à la bonne lecture de la loi portant organisation et fonctionnement des partis politiques les partis politiques et autres textes règlementaires.

Non sans raisons, dans une note du 31 janvier 2012 à la meilleure attention du premier président de la Cour Suprême de Justice, le secrétaire général en charge des relations avec les partis politiques au Ministère de l’Intérieur, Boniface Okende, confirme l’existence du parti politique dénommé « Mouvement Social pour le Renouveau », en sigle MSR. « Ce parti fonctionne conformément à la loi n°04/002 du 15 mars 2004 portant organisation et fonctionnement des partis politiques et à ses Statuts », peut-on lire dans cette note. En clair, un parti politique qui a déjà été enregistré, s’il change des dispositions statutaires ou de dénomination, il n’a pas, selon la loi sur les partis politiques, besoin de chercher un autre arrêté ministériel. Il n’a qu’à déclarer ces modifications authentifiées au Ministère de l’Intérieur.

Ce c’est que confirme Boniface Okende dans sa note au premier président de la Cour suprême de justice : « en 2005, une demande de changement de dénomination était introduite par le Collège de  ce parti politique (Ndlr : Mouvement pour la Nouvelle République, MNR) pour passer à la dénomination, Mouvement Social pour le Renouveau, en sigle MSR, ce dont le Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Aménagement du Territoire avait pris acte, et la direction du parti était confiée à monsieur Pierre Lumbi Okongo ». De quel arrêté parle alors Joseph Olenghankoy, s’interroge-t-on au MSR/G7 ? D’après ce parti, pour tout esprit censé et équilibré, il n’y a même pas débat.

Et le MSR/G7 de conclure : la déclaration du CNSA ne saura remplacer les dispositions de l’Accord de la Saint Sylvestre ni se substituer à la décision attendue du ministre de l’Intérieur de rapporter sans tergiversation l’arrêté de janvier 2016 évoqué pris en illégalité.

Owandi.

  • Bendélé Ekweya té

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