Moins de six heures après la publication de l’article intitulé « FPI : vaste conspiration de Kitebi contre Mbengele », le DG de cet établissement financier de l’Etat a réagi par l’entremise de son service de communication. Patrice Kitebi dément un acharnement contre son prédécesseur, nie les messes noires pour diaboliser ce dernier et défend ses collaborateurs quant à la disparition des trois titres de propriété gardés dans le coffre-fort. Ci-dessous le texte de mise au point transmis à scooprdc.net par le service de communication du FPI :
Le Service de Communication du Fonds de Promotion de l’Industrie a été mandaté par sa Direction Générale pour apporter des précisions concernant les faits évoqués dans votre parution de ce jour. De prime à bord, le FPI tient à informer l’opinion nationale et internationale qu’il n’existe aucune conspiration contre l’Administrateur Directeur Général honoraire Constantin MBENGELE. Dans toute institution de financement, les prêts ont généralement une durée moyenne de 3 ans. Ainsi, les missions de supervision de projets concernant l’utilisation des financements reçus par les promoteurs ne peuvent en aucun cas être considérées comme un audit de gestion du prédécesseur. Ces contrôles s’inscrivent dans le suivi proprement dit des projets financés. Il s’agit donc d’actes de gestion posés par la Direction Générale actuelle dont elle ne peut s’interdire.
Dans le même registre, les réunions hebdomadaires de suivi de la mobilisation des recettes (mobilisation de la taxe et recouvrement des prêts), instaurées depuis l’arrivée de l’actuelle Direction Générale, à travers lesquelles les promoteurs (débiteurs) justifient leur non-remboursement du fait des retro-commissions dont ils ont été victimes par le passé, ne devraient pas être considérées, à tort, comme une chasse aux sorcières mais plutôt comme un processus de recouvrement. Ces actes de dénonciation calomnieuse, diffamation et d’imputation dommageable augurent d’une simple fuite en avant fondée sur des dénonciations et recherche de bouc émissaires, à travers de fausses accusations et montages grossiers dans les médias.
Des accusations portées contre M. André ILALI, Directeur de Supervision
Le Directeur André ILALI, chargé de la Supervision n’a jamais rencontré, sur ordre du Directeur Général, un quelconque promoteur pour lui proposer de faire un aveu au Parquet Général. Il n’est point besoin que le Directeur de Supervision puisse convoquer ou inviter un promoteur à passer aux aveux car les Procès Verbaux de réunions hebdomadaires de mobilisation des recettes, les déclarations et les dénonciations librement déposées des promoteurs sont on ne peut plus éloquents. L’opinion se souviendra que dans les conclusions de la Commission d’enquête parlementaire, alors que le DG KITEBI n’était pas encore au FPI, il avait été dénoncé des pratiques de retro commissions, de corruption, de concussion, de financement des dossiers des projets fictifs, de subvention de complaisance, …
Des accusations portées contre M. Jean-Claude KALENGA
Ces accusations ne sont que le fruit de l’imagination créatrice de leurs auteurs en mal de positionnement et à la recherche du sensationnel. M KALENGA n’a jamais influencé, ni rencontré le promoteur Georges JACOVIDES, propriétaire de la société Media Print Sprl, débiteur du FPI de plus ou moins 3 millions de dollars USD et poursuivi par devers le Parquet Général de la Gombe. En revanche, nous apprenons que M. JACOVIDES a, au cours d’une de ses auditions, dénoncé n’être pas le seul à pouvoir restituer l’argent au FPI mais qu’ils doivent être solidaires avec ses autres associés, à savoir : Madame Christine CASSARCHIS (sa mère) et Mme Kathy KAPINGA KATWALA (belle-sœur de M. Constantin MBENGELE, ADG au moment de la signature du contrat).
Les dépositions et déclarations libres que fait M. Georges JACOVIDES auprès des officiers du Ministère Public qui accusent ou établissent des liens avec l’ex ADG du FPI n’engagent que son auteur et nullement le Directeur Général KITEBI et ses équipes. Les propos choquants fondés sur le tribalisme « la Katangalité » n’ont jamais été tenu par le Directeur KALENGA. Cette démarche ne vise qu’à stigmatiser et à opposer les ressortissants d’une province contre d’autres dans un appel à la haine tribale. Et ainsi, ternir l’image de la justice congolaise et son caractère indépendant.
Quant aux titres de propriété (ANGYK, JESUS SEUL, TRADEXIM)
A l’époque où les faits se sont déroulés (2011- 2013), le Directeur Kalenga était responsable du coffre-fort. Il avait constaté, lors d’un contrôle de routine, la disparition de 3 titres hypothéqués du projet ANGYK. Ce dernier avait initié des lettres d’opposition et de demande d’établissement des duplicata en remplacement des titres portés disparus. Le conservateur de Lubumbashi a fait droit à la requête du FPI en établissant conformément aux lois et règlements de la République, d’autres titres qui sont inscrits et bel et bien au coffre-fort du FPI en annulation de ceux disparus.
Au sujet du titre concernant le projet « Jésus Seul », le FPI tient à faire savoir à l’opinion que M. KALENGA n’a jamais traité de près ou de loin ce dossier. Il existe une décision de classement sans suite pour faits non établis à sa charge au Parquet Général de Kinshasa-Matete.
S’agissant du dernier titre disparu pendant la gestion du coffre par M. Michel KAYEMBE, le dossier est en instruction au Parquet Général de la Gombe. A ce stade, nous ne pouvons interférer dans la procédure en cours étant donné que le Ministère Public a la plénitude de l’action pour décider qui il peut arrêter ou laisser en liberté pendant son instruction.
Le FPI attire l’attention de l’opinion à ne pas se laisser distraire par ces théâtralisations des faits orchestrés par des personnes autour desquelles l’étau se resserre. Les dirigeants du FPI sont en ce moment focalisés sur le redressement de l’entreprise et la préparation des programmes de financement autour des projets s’inscrivant dans le développement des chaînes de valeurs.
Service de Communication du FPI
Note de la Rédaction :
scooprdc.net prend acte de cette mise au point de la Direction du FPI. Cependant, son journaliste auteur de l’article mis en cause fait remarquer qu’aucun sorcier n’avoue dans la journée ses opérations nocturnes. Ses conciliabules ou ses messes noires, ne sont révélées pendant les jours que par ceux qui ont quatre yeux et de longues oreilles. Comme pour dire que les murs ont des oreilles. Aussi, il y a beaucoup de directeurs au FPI. Si seulement deux sont cités nommément, ce qu’il n’y a pas de fumée sans feu.
S’agissant des trois titres disparus, le journaliste de scooprdc.net se réjouit que la Direction du FPI, qui malheureusement n’était pas là à l’époque des forfaits, reconnaisse les faits et les montants avancés. Seulement, déterminée à protéger le directeur Kalenga, elle escamote la vérité. Sinon comment expliquer la perte de ces documents alors que ce dernier était la seule personne à posséder la clé du local où loge le coffre-fort, la seule personne à posséder la clé de ce coffre-fort et en détenir le code ? De même pour Michel Kayembe ! Avec ces trois verrous de protection, en cas de pépin, le premier responsable et suspect, même à la banque, c’est le gardien du coffre-fort. Mais c’est quelqu’un d’autre en ce qui concerne le cas de Michel Kayembe qui a innocemment payé le frais jusqu’à faire la prison : Junior Bakokela. Le gardien du coffre-fort, lui, est dans la grâce de la hiérarchie…