Une grève est annoncée l’Office de Gestion du Fret Multimodal (Ogefrem). C’est L’intersyndicale qui veut la décréter. Mais ce n’est pas pour s’opposer à l’employeur, mais plutôt au Vice-premier ministre et ministre des Transports et voies de Communication, Jose Makila dont l’immixtion dans la gestion administrative de l’Ogefrem est dénoncée. Il est accusé, grâce à la passivité du président du Conseil d’administration, de s’en passer des textes légaux et réglementaires pour imposer une décision politique dans l’affaire des agents révoqués pour fraude avérée et détournements constatés dans cet office.
José Makila s’est appuyé sur un rapport circonstancié des recours des cadres et agents de l’Ogefrem, pourtant valablement licenciés, lui adressé par le président du Conseil d’administration, pour exiger leur intégration. Il se dégage dans la volonté de José Makila de revoir ces agents reprendre le service, une sorte de revirement spectaculaire, du fait que lui-même avait entériné les rapports de la Commission de discipline sur les dossiers disciplinaires de ces agents et cadres à travers sa lettre du 17 novembre 2017. Rapport qui a été validé préalablement par le Conseil d’administration lors de ses réunions du 6 au 7 novembre 2017.
Dans ce rapport, il a été établi noir sur blanc que les agents dont la cause est plaidée par le VPM José Makila, ont été valablement licenciés. Ils se sont rendus les uns, coupables des détournements, d’autres de gabegie financière avérée, d’autres encore d’insubordination. Des antivaleurs, estime l’Intersyndicale, qui doivent être combattues dans toute entreprise qui vise sa prospérité. Le banc syndical est surpris de voir que par son action, le VPM José Makila attribue ainsi au PCA des pouvoirs exceptionnels en violation des statuts de l’Ogefrem. Ce dernier s’inviterait désormais dans la gestion quotidienne de l’Office en posant des actes attribués expressément aux mandataires actifs à la tête de la Direction Générale.
Déterminée dans son action du protéger les travailleurs et leur outil de production visiblement menacé, l’Intersyndicale ne veut nullement baisser les bras et laisser passer la violation flagrante des textes au risquer de consacrer ipso facto l’impunité et créer une mauvaise jurisprudence. Elle prie le VPM José Makila de preuve de profil bas en consultant son collègue en charge de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, protecteur du Code du Travail et des conventions collectives en vue d’un arbitrage dans cette affaire. Aussi, l’Intersyndicale conseille-t-elle les agents révoqués de saisir la justice au lieu de chercher à politiser inutilement une affaire purement contractuelle. L’Intersyndicale fait savoir qu’elle s’opposera à toute autre démarche et n’hésitera pas un seul instant à décréter un arrêt de travail déjà sollicité par les travailleurs à l’occasion de l’Assemblée générale tenue le 1er mars 2018. A bon entendeur…
Georges Ilunga