Une vive tension était perceptible à la Primature, vendredi 02 mars dernier. C’est suite à la découverte par des agents des documents des décaissements à la Banque centrale des fonds en faveur de la Primature. Ces documents jetés comme des tracts étaient visibles dans les toilettes et à certains endroits dans la cour. En trois pages, ils font état non seulement d’un décalage criant entre les salaires réellement touchés par les agents et ceux décaissés en leur faveur, mais également des frais de fonctionnement perçus mais dont la traçabilité de leur affection ferait défaut. Sur le premier document intitulé « décaissement de la Banque centrale pour le compte de la Primature (salaires des membres du cabinet hormis le PM), on peut par exemple pour le mois d’octobre 2017 voir qu’un conseiller à la Primature a touché 300.000FC tandis que pour le mois de janvier 2018, il a touché 700.000FC, soit un décalage de 400.000FC. A lire ce document, ils sont 103 conseillers au total.
Pour les chargés d’études qui sont au nombre de 130, d’après toujours le document, chacun a touché 150.000FC au mois d’octobre 2017 tandis qu’au mois de janvier ce salaire est allé à 350.000FC, soit un gap de 200.000FC. Le même document attribue à chacun des 13 experts 500.000FC au mois d’octobre 2017 et 1 million FC en janvier 2018. D’après les indiscrétions de la Primature, c’est au moins 6 millions USD de salaires des membres du cabinet et 7 millions 800 mille USD de frais de fonctionnement qui ont été disséminés depuis octobre 2017. Et dans leur maudissement, c’est le directeur de cabinet, Michel Somwe, qui est la bête noire des agents de la Primature, surtout ceux de l’UDPS qui le considèrent toujours comme un cheveu dans la soupe jouissant des fruits d’un combat qu’il n’a pas mené. Ils lui font porter tous leurs malheurs et tous les péchés d’Israël. Mais un proche de Michel Somwe contacté, affirme à scooprdc.net que ce dernier porte lourdement un fardeau qui n’est pas sien. Le vrai auteur des coupes des salaires des agents de la Primature, lâche-t-il, c’est le premier ministre lui-même, obsédé par l’enrichissement rapide. La pléthore dans son cabinet justifierait cette logique de Brutshi qui miserait sur une marge financière énorme. On accuse l’apôtre d’Etienne TShesekedi d’avoir complètement changé le slogan fort de l’UDPS « le peuple d’abord », en véritable « moi d’abord »…
Tenant à couvrir visiblement jusqu’au bout le premier ministre, le directeur de cabinet Michel Somwe, a fait le samedi 03 mars, une mise au point écrite. « Des ennemis de l’orthodoxie financière sévèrement instaurée dans la gestion du cabinet du Premier ministre, déçus dans leurs calculs égoïstes de s’enrichir trop facilement sur le dos du Trésor public, s’inventent des décaissements fictifs des fonds qu’ils imaginent avoir été effectués par la Banque centrale du Congo en faveur de la Primature », lance-t-il à ses détracteurs qui l’ont surnommé « grand sorcier alias Chetani ». Pour l’ancien cadre de la Banque centrale du Congo, les tableaux repris dans tous ces documents largués dans les réseaux sociaux, sont insensés avec des montants qui ne reposent sur aucun document comptable. Fustigeant l’injure et la diabolisation, Michel Somwe qui s’interdit d’humilier les auteurs de ce qu’il appelle « ridicules diffamations », le fait quand même lorsqu’il chute dans sa mise au point par « il y a encore des auditoires où ils peuvent apprendre les finances publiques ».
Georges Ilunga