En début du week-end dernier, le Vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères, Léonard She Okitundu, était au Vatican où il a été reçu par son homologue. Bien que l’information soit bien maquillée par la télévision officielle et d’autres chaînes proches du pouvoir, scooprdc.net a appris des sources de la Nonciature au Centre Interdiocésain qu’il s’était agi d’une demande de plaidoyer du Saint-Siège pour un cessez-le-feu entre le régime de Kinshasa et l’Eglise catholique de la RDC. La réponse n’est pas commentée par les bavards et arrogants communicateurs de la Majorité présidentielle, habitués à sauter sur les actions diplomatiques des autorités congolaises menées à l’étranger.
En effet, selon les sources de scooprdc.net, le secrétaire d’Etat du Vatican chargé des relations avec les Etats n’a pas été hypocrite avec le VPM She Okitundu : « la démarche de l’Eglise catholique de la RDC est soutenue sans ambages par Vatican ». Comme pour appuyer la déclaration de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) selon laquelle il n’y aura pas dédoublement de l’Eglise catholique comme c’est le cas avec les partis politiques. Une véritable douche froide administrée à la diplomatie congolaise par le Vatican.
Toujours d’après nos sources, l’Eglise catholique du Congo tout comme le Saint Siège font payer au pouvoir de Kinshasa, particulièrement à Joseph Kabila, non seulement son non-respect de la parole et des engagements, mais aussi l’humiliation qu’il a fait subir aux Evêques catholiques, sollicités par lui pour présider le dialogue du Centre Interdiocésain, lequel a abouti à l’Accord de la saint Sylvestre lui ayant donné une année de pouvoir de plus. En effet, s’agissant du Vatican, le président Joseph Kabila n’a pas respecté sa parole donnée au Pape François de ne pas s’accrocher au pouvoir et de quitter celui-ci dans une alternance pacifique. Quant aux Evêques Catholiques, le président Kabila s’est bien servi d’eux pour franchir la date du 19 décembre 2016, pour finalement torpiller l’Accord politique signé avec l’opposition afin de se maintenir illégitimement au pouvoir.
Si la mobilisation dans la marche du Comité Laïc de Coordination du 31 décembre n’était pas appréciable, l’adhésion et la détermination de plusieurs paroisses de la capitale et celles des provinces observées dans la marche du 21 janvier dernier, ajouté à cela la déclaration-sentence de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) qui a été ni plus ni moins une véritable douche froide à la classe dirigeante du pays, il y a lieu de confirmer que la tension monte d’un cran ; Est-ce le signe de la fin du temps ?
Owandi.