A l’article publié par scooprdc.net, mardi 02 janvier, intitulé « Télécoms : le sms vexatoire, moqueur et irrévérencieux d’Airtel » et dans lequel on reproche à cette société de téléphonie cellulaire de n’avoir pas présenté des excuses 48 heures après la coupure d’Internet et des SMS, un des responsables de cette société que scooprdc.net tient à garder l’anonymat, réagit : « nous sommes tous victimes, ce n’est pas de gaîté de cœur que les services ont été interrompus ». Et d’ajouter : « les journées du 31 et 1er janvier constituent pour nous les meilleurs moments de réaliser des bons chiffres, mais hélas ! ».
D’après notre interlocuteur, du fait que l’internet ait été coupé, il n’y a pas seulement les réseaux sociaux (Facebook, WhatsApp, Twitter…) qui ont été frappés comme exigé par le gouvernement, mais aussi d’autres services comme le mobile banking (Airtel money, M-pesa, Orange money) y compris les sms, aussi générateurs des recettes. Au bas mot, c’est au moins deux millions de dollars de perte pour chaque opérateur en ces deux jours, évalue un expert en télécommunications interrogé par scooprdc.net.
Un autre expert se demande si en Egypte, le président Moubarak avait été rendu responsable de la coupure d’Internet pendant les événements du printemps arabe, pourquoi en sera-t-il autrement en RDC ? A ce point, il y a la correspondance du ministre des PT-NTIC, adressée aux opérateurs des télécommunications en date du 30 décembre. Emery Okundji leur enjoint de couper les SMS à partir de samedi 30 décembre à 18 heures jusqu’à nouvel ordre. Ainsi, les opérateurs qui déclarent avoir subi la pression et le dictat des gouvernants, se dédouanent de tout préjudice aussi subi par les abonnés. C’est donc Emery Okundji l’homme à responsabiliser et qui répondra devant l’histoire quand bien même il a, lui aussi, subit la pression à cause de son avidité du pouvoir. Le cas d’Alexis Thambwe Mwamba du temps du RCD/Goma dans l’affaire de l’abattage de l’avion de Hewa Bora en est un autre exemple éloquent.
Agnelo Agnade.