RDC-politique : le CLC décrète une marche le 31 décembre prochain

Le Comité Laïc de Coordination (CLC) appelle à une marche pacifique le 31 décembre prochain. Dans une déclaration de dimanche 17 mais rendue publique ce jeudi 21 décembre, cette structure de l’Eglise catholique romaine, demande aux femmes et hommes de foi, aux croyants en Dieu et aux Chrétiens de toute sensibilité, à toute éprise de justice et de paix, de toute condition et de toute génération, engagée ou non dans l’activité politique et associative, à se lever et marcher pour libérer l’avenir et faire de la RDC une terre de paix, de dignité, d’hospitalité et de progrès pour tous. « Puisque nous voulons des  élections crédibles, condition indispensable pour mettre fin à la crise actuelle de légitimité ; puisque nous voulons d‘un Congo libéré de la dictature de la corruption, de l’impunité, de l’injustice et de la confiscation des institutions publiques et judiciaires, libérons-nous de la peur, de la résignation et de l’inertie coupable », lance le CLC chapoté collégialement par les professeurs Isidore Ndaywel, Thierry Nlandu, Justin Okana, madame Léonie Kandolo et Julien Lukengu.

Pour le CLC, du fait que les libertés les plus fondamentales continuent à être foulées au pied par un pouvoir qui n’hésite pas à tirer sur des manifestants sans armes, du fait également que les opposants, les journalistes, les leaders syndicaux indépendants ainsi que les activistes de défense des droits de l’homme sont injustement emprisonnés et condamnés à l’exil, et enfin du fait que les richesses nationales, du sol et du sous-sol, demeurent confisquées par une poignée d’individus qui ont privatisé l’ensemble des services de l’Etat, il faut se lever et marcher. « Ensemble, comme le 16 février 1992, unissons nos efforts et nos forces pour dire non à cet esclavagisme imposé par l’oligarchie au pouvoir », interpelle le CLC.

Par cette marche du 31 décembre dont l’exigence est de se tenir main dans la main pour sauver le Congo dans le respect  sacré des personnes et des biens, le CLC voudrait également dire NON à la situation actuelle au pays, en attendant de le faire de manière plus décisive dans les urnes en 2018. « Nous disons trois fois NON à la confiscation de la démocratie par une poignée d’individus ; au silence coupable et cynique des dirigeants face à la misère généralisée de la population alors que les richesses nationales continuent à être pillées et dilapidées ; aux massacres des Congolais du Kivu, du Kasaï et du Tanganyika ; aux viols des femmes ; à l’utilisation des groupes armés pour terroriser et massacrer les populations et à la répression aveugle des manifestations pacifiques.

Soutien à l’action des abbés et curés des paroisses

Le CLC déclare l’action des abbés et curés des paroisses exigeant que chaque jeudi que soient déclenchés dans toutes les paroisses de Kinshasa, de 21 heures à 21h15, les cloches, les sifflets ou les bruits des casseroles. Le professeur Isidore Ndaywel estime que le pays connaît des difficultés sérieuses et il faut en prendre conscience. La sonnerie, soutient-il, est une façon de rappeler aux Congolais cette situation. « Les frustrations sont nombreuses. Des frustrations en frustrations, nous risquons d’arriver à des situations ingérables qui peuvent conduire à l’explosion », fait remarquer ce grand professeur en histoire et icône de l’intelligentsia congolais.

Owandi.

 

  • Bendélé Ekweya té

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