Ce 30 novembre, la ville de Kinshasa a connu une ambiance tout à fait particulière. Alors que l’opposition politique a appelé à une marche pacifique pour réclamer le départ du régime en place, une marche d’ailleurs interdite par le gouverneur de la ville, celle-ci s’est curieusement transformée en journée ville morte. Toutes les activités ont tourné anormalement : grand marché, commerce, écoles, transport en commun, administration publique…
Un reporter de scooprdc.net a observé une fluidité jamais vue sur les artères principales de la capitale. Même Kintambo Macampagne généralement bouchonnée ou encore le boulevard Lumumba à la Tshangu, les mouvementées place Victoire et Kintambo Magasin ont connu une véritable perturbation et paralysie. Par contre, c’est une capitale fortement militarisée qu’était Kinshasa ce jeudi avec des policiers largués partout et prêts à étouffer ou réprimer toute tentative de marche.
Mais que perdrait le pouvoir en laissant l’opposition organiser sa marche ? Rien du tout, d’après certains analystes qui reprochent au pouvoir et ses services de sécurité dans leur peur bleue d’être inutilement faiseurs des vedettes. Peut-être cette marche n’aurait pas d’impact si elle avait été autorisée. Mais dommage que le régime se donne lui-même gratuitement le statut d’oppresseur qui salit et ternit son image sur l’échiquier international.
Ginno Lungabu