PALU-PPRD : l’alliance est tombée dans la caducité, selon A. Muzito

Dans une interview exclusive accordée à notre confrère Le Point Afrique, l’ancien premier ministre Adolphe Muzito, n’est pas allé par le dos de la cuillère pour qualifier de caduc le mariage, au travers la Majorité présidentielle, entre son parti le Palu  et le PPRD, parti présidentiel. « Le mandat du président Kabila s’est achevé en décembre 2016. Cette alliance était limitée dans le temps. C’était une sorte de contrat à durée déterminée. Nous n’avons pas une vraie tradition de coalition dans ce pays. C’est ainsi que certains pensent, à tort, que même après la fin de l’alliance, on doit toujours être des alliés. Mais non ! Nous avons passé un accord en 2006 et en 2011. Si alliance il y aura encore, ce sera après une évaluation de l’action gouvernementale, des réalisations et des échecs de notre coalition pendant les années qui viennent de s’écouler. Il faudrait, d’autre part, que nous nous mettions d’accord sur le prochain mandat. Le Palu pourrait s’allier avec le PPRD, l’UDPS ou un autre parti capable de gagner avec nous ; mais nous devrions au préalable avoir une même vision », lâche sans ambages Adolphe Muzito.

Quant à la question de savoir si le renouvellement de cette alliance est possible, ce haut cadre du Palu tranche que son parti n’ira pas dans une alliance où les parits alliés seraient des adversaires sur le terrain. « Le Palu a décidé, à deux reprises, de soutenir Joseph Kabila. Il s’agit, pour le Palu, de mettre en avant son candidat, comme déclaré par le patriarche Antoine Gizenga, le chef historique du parti, en juillet 2011, après la conclusion d’un accord avec ses alliés sur les modalités de coopération. Ce candidat doit envisager une politique autre que celle qui a échoué. Si la gestion des ambitions peut sécuriser les intérêts des uns et des autres, tant mieux. Mais nous n’irons pas dans une alliance où les partis politiques alliés seraient des adversaires sur le terrain ».

Adolphe Muzito ne cache pas l’ambition de son Parti de présenter un candidat à la prochaine présidentielle. « C’est une nécessité. Tout doit faire l’objet de discussions. Quitte à le confronter à un autre candidat partenaire, si coalition il y a. Nous ne sommes pas forcément les meilleurs et notre candidat ne sera pas nécessairement le candidat qui remportera l’adhésion de tous nos partenaires. Mais c’est notre prétention », confie-t-il à Le Point Afrique sans cacher son appétit personnel d’occuper le fauteuil présidentiel.

Owandi.

  • Bendélé Ekweya té

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