Kwango : les chefs des terres exigent la clarification des limites du Parc de Bukanga Lonzo

Le Parc de Bukanga Lonzo entretient un flou artistique sur les limites qui le séparent de certains villages dans la province du Kwango. A en croire les autorités cadastrales de cette province, beaucoup de villages sont engloutis dans la concession attribuée à ce projet agro-industriel initié par le gouvernement congolais. Il s’agit entre autres des villages des groupements de Kitsongo-Sangu, Baringa-Lukubu et de Bitari-Lwasa. A ces groupements s’ajoutent également les villages Baringa-Ngashi, Tsakala–Kitsongo, Baringa-Mbangi, Baringa-Kisoso et Mvula-Baku.

Face à cette situation que les chefs des terres qualifient d’inadmissible, ils réclament au gouvernement Tshibala de mettre sur pied une commission chargée de révision  et de redimensionnement des limites du parc avec la participation des représentants des autorités coutumières. Les nouvelles limites devront tenir compte des terres vitales à la population de Bukanga Lonzo. Les autorités coutumières s’opposent à toute idée de délocaliser ces villages au profit d’un Parc qui, à ce jour, affiche l’image d’un éléphant blanc.

Sous un autre chapitre, le porte-parole des chefs des terres de Bukanga Lonzo exige la formalisation de la procédure légale d’acquisition de ces terres. Simon Nzau a affirmé, dimanche 22 octobre à scooprdc.net, que les 75.000 hectares cédés à ce parc, dans la province du Kwango, l’ont été en violation des prescrits des articles 183 et 184 de la loi en matière d’attribution des terres rurales. L’implantation de ce parc, selon lui, affecte sensiblement les activités vitales des populations de cette partie de la RDC. Ces dernières n’ont plus droit, par exemple, d’accéder à leurs champs ni d’aller à la pêche. Et depuis l’époque d’Augustin Matata Ponyo où les chefs des terres réclament leurs droits jusqu’à ce jour, c’est resté juste une voix qui crie dans le désert.

Tseka Bayoka

  • Bendélé Ekweya té

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