Dans un avenir proche, certains agents de la Bralima/Kinshasa vont perdre leurs emplois. Le directeur général de cette société brassicole, Marinos Maria Krujjt, l’a annoncé le 11 octobre dernier, dans une circulaire au personnel parvenue à scooprdc.net. Le nombre des postes affecté n’est pas communiqué dans cette note circulaire, cependant les agents qui vont quitter l’entreprise bénéficieront du paiement de préavis conventionnel et d’une indemnité additionnelle au-delà de ce qu’exige la loi. Ceux qui ont 58 ans ou plus, bénéficieront eux d’une pré-retraite. S’agissant des sous-traités, ils recevront aussi le paiement du préavis légal.
Marinos Maria Krujjt justifie ce dégraissage du personnel comme conséquence du contexte économique difficile dans lequel l’entreprise évolue depuis quelques années. A l’en croire, la Bralima souffre depuis 2013 de l’augmentation des droits d’assises de plus de 50%, l’augmentation des tarifs d’eau et d’électricité de plus de 20% et l’augmentation du cost of doieng business en général. « Le franc congolais continue à se déprécier, l’inflation est galopante, le pouvoir d’achat de nos consommateurs se détériore, la pression fiscale reste toujours forte et les ventes du secteur brassicole continuent à baisser », se plaint M. Krujjt.
L’année dernière, à cause de la détérioration de la situation économique et sociale de la RDC, la Bralima était obligée de fermer ses usines de Boma, au Kongo central et de Mbandaka, à l’Equateur. Si l’entreprise a déploré la dépréciation de ses actifs de 286 millions d’euros, des milliers de travailleurs ont été envoyés au chômage. Conséquence : plusieurs dizaines de familles de ces travailleurs ont été sérieusement secouées et déstabilisées.
Georges Ilunga