Discours de Joseph Kabila face à une salle vide, Henri Mova tranche : l’Assemblée Générale de l’Onu n’est pas un stade

Le passage, samedi 23 septembre dernier du président Joseph Kabila à la tribune des Nations unies est l’objet de plusieurs commentaires et critiques sur les réseaux sociaux. Les opposants au régime en ont fait une recette à plusieurs sauces. En effet, c’est dans une salle quasi vide et devant une délégation des officiels congolais que le chef d’Etat congolais a prononcé son discours. Le sénateur MLC Mohamed Bule s’interroge sur WhatsApp : « comment et pourquoi les 193 Etats membres de l’ONU n’ont-ils pas été présents à l’audition du discours d’un autre Etat membre ? Sans quorum requis, quelle leçon tirée ? ». Olivier Kamitatu commente sur son compte Tweeter : « devant un tout petit carré de collaborateurs en rangs serrés, Joseph Kabila rate son tout dernier discours à New York ! Pathétique ! ». Claudel-André Lubaya ajoute en ironisant : « discours présidentiel devant un public plus nombreux qu’au stade des martyrs! La voix inaudible de la RDC n’a pas quitté le territoire! ».

Mais dans l’autre camp, c’est des explications que l’on donne. Crispin Kabasele : « Ce n’est pas un concert d’Héritier ou Ferre Golla à L’Olympia ou Zénith où la réussite est sujette au nombre de tickets écoulés. Nous sommes dans le sancto sanctorum des relations internationales à savoir, la salle plénière des Nations Unies avec sa tribune magistrale faisant face aux pupitres des têtes couronnées des plus de 180 états du monde. Ici le tirage des passages se fait selon un ordre aléatoire. Celui de la RDC est tombé ce samedi 9h juste avant le voisin du Soudan du Sud ou encore l’Irlande ou l’Inde un peu plus tard. Mauvais tirage car après une semaine intense diplomatiquement la plupart des délégations sont lessivées ce weekend ou sont déjà parties, les prix des chambres étant hors raison à New York du fait de l’assemblée générale onusienne soit 10 ou 20 fois le prix, certaines délégations se logent au Maine ou au New Jersey voisins et souffrent le martyre matin et soir pour rejoindre ou quitter Manhattan à cause du traffic infernal. Que dirons les autres pays qui eux passent à minuit vraiment seuls ou à 22 h ? La salle lors du discours du Rais était mieux remplie que lorsque Macky Sall, Charles Michel ou Robert Mugabe ou plusieurs ont pris parole. Ce fût une bonne performance pour un samedi matin à Manhattan ».

Tryphon KinKiey Mulumba qui aborde dans le même sens regrette un tout petit peu : « pas d’argent à payer des chambres d’hôtels hyper onéreuses, beaucoup de délégations ont quitté NY. On aurait dû intervenir avant comme jadis ». Et à Henri Mova de conclure : « l’Assemblée Générale de l’Onu n’est pas un stade ».

Toutefois, certains analystes ont tout simplement ironisé en concluant : « pas d’ingérence dans les affaires intérieures d’un pays souverain. Le mot d’ordre bien suivi et le discours n’a pas subi d’ingérence ».

Ginno Lungabu

  • Bendélé Ekweya té

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