Le président du mouvement citoyen « Congolais débout » qui a fait sa sortie politique très médiatisée cette année, ne cesse de multiplier des déclarations. Dans l’une postée sur son compte Tweeter, le gendre de l’ex-président angolais interpelle le président Joseph Kabila. « Fondamentalement, moi je pense que le grand problème de ce pouvoir Kabila finissant, ce n’est pas seulement les trahisons dont on l’accuse, ce n’est pas seulement le parjure, ce n’est pas seulement le manquement, c’est aussi l’indignité. L’indignité dans laquelle on a amené le débat public, l’indignité dans laquelle on a amené les Congolais qui étaient clochardisés, qui étaient humiliés. Et je crains que si les partenaires de monsieur Kabila et monsieur Kabila lui-même ne se rendent pas compte de la nature de la blessure, de la frustration, de l’amertume qui aujourd’hui anime tous les Congolais, la situation risque de déborder et on risque d’arriver à un endroit où personne ne veut aller. Personne ne veut que monsieur Kabila finisse comme Samuel Doe. Personne ne veut que le sang coule dans les rues de Kinshasa ou dans les rues de Lubumbashi et personne ne veut qu’on recrée des rebellions et qu’on dépièce ce pays. Nous tous nous sommes congolais, nous aimons tous le Congo et nous aimons tous nos enfants. Et on aimerait tous que ce pays qu’on puisse le léguer et le passer à nos enfants dans un état meilleur que ce que nous nous avons reçu de nos parents. Et ça c’est une vraie responsabilité. Et c’est une responsabilité non seulement de nos dirigeants et nos politiciens, c’est une responsabilité de tous les Congolais. Et ça c’est le message central de Congolais Débout ».
Joseph Kabila ce 23 septembre à la tribune de l’Onu
Comme le 25 septembre 2014, le président Joseph Kabila va ce 23 septembre présenter au monde la situation de la RDC, son pays. En 2014, Joseph Kabila déclara : « Je suis heureux de vous dire que ce jour que la République démocratique du Congo est de nouveau un pays debout, un pays où la paix retrouvée se consolide chaque jour davantage, un pays dont l’économie est l’une des plus dynamiques du continent. » s’agissant de l’organisation des élections, il avait fait une ferme promesse, allusion faite à l’échéance de 2016 : « Sur le plan politique, la consolidation de la démocratie et le renforcement de la cohésion nationale demeurent nos objectifs prioritaires. A ce propos, je réaffirme la tenue prochaine des élections conformément au calendrier arrêté par l’institution nationale compétente. Toutes les dispositions sont prises pour que notre pays en sorte plus apaisé, plus uni et plus fort. ». Que va-t-il dire ce jour à New-York ? Quelle promesse crédible va-t-il encore faire au moment où là où tout le monde l’attendait, Joseph Kabila a préféré jouer sur le temps, en narguant tout délai constitutionnel ? En tout cas, aujourd’hui tous les regards et les oreilles de Congolais sont tournés vers le siège de l’Onu.
Ginno Lungabu