Equateur : Cassius Tony Bolamba déganté

Il avait cru porter des gants de cuir et posséder la force de son homo Cassius Clay Muhammad Ali pour mettre K.O les députés provinciaux de l’Equateur. Mais dommage que le Congolais de la diaspora, devenu gouverneur par la magie de ses aînés qui l’avaient soutenu et sur qui il a crachés plus tard, a démontré moins de biceps pour résister aux coups lui administrés depuis un certain temps par les représentants du peuple équatorien. Ils viennent de le faire tomber ce mercredi 07 septembre. Mauvais ou heureux souvenir, c’est selon, cette date correspond avec le 20ème anniversaire de la mort du Maréchal Mobutu.

Elu gouverneur avec 17 voix sur 23 contre son adversaire potentiel Jean-Claude Baende, le jeune Cassius Tony Bolamba se voit défenestrer à l’unanimité par 21 députés siégeant à la plénière consacrée à l’examen et au vote de la motion de censure contre son gouvernement. Ayant pris ses fonctions le 26 avril 2016, il n’a régné que une année et trois mois. Règne tumultueux. Leçon à tirer : son arrogance et sa mégalomanie lui payent mal. Ces deux défauts le caractérisant, l’ont poussé à manquer même du respect de la considération envers ses parrains. Gérant la province comme sa propre boutique ou son ligablo et selon ses humeurs, Tony Bolamba a eu des conflits avec presque tout le monde en province : ses collaborateurs directs, les politiciens, la société civile, les journalistes…

En l’espace de trois mois, sept ministres avaient démissionné du gouvernement provincial de l’Equateur. Ils reprochaient au gouverneur Tony Bolamba la mauvaise gouvernance, la confiscation de leurs prérogatives et le manque de collaboration. S’il est vrai que les députés provinciaux l’ont fait tomber et ne s’occupent plus de lui, la justice ne le lâche pas de sitôt. Plusieurs dossiers le clouent chez le procureur général de la République. Le pauvre Cassius Tony Bolamba aurait dû rester en France que d’ambitionner faire la politique…

Owandi

  • Bendélé Ekweya té

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