Viviane Kapufi, victime des injures publiques : son cabinet dénonce le dérapage de la presse et appelle L’UNPC à se saisir du dossier et à la Justice de faire son travail

Il est d’adage que les loups ne se mangent pas entre eux-mêmes. Mais lorsqu’il y a des chiens qui se mêlent ou se déguisent en loups, du coup cela suscite de l’inquiétude. C’est dans cette option que scooprdc.net, sans entrer dans les considérations, publie la mise au point du cabinet de Madame Viviane Kapufi, ministre provincial du genre et développement rural du Haut-Katanga, victime des injures et diffamation, mais que les journalistes par solidarité à leur confrère trainé en justice, diabolisent davantage en la présentant comme bourreau alors que c’est elle la véritable victime. Ladite mise au point est ainsi libellée :    

C’est le journal Le Fédéral de l’éditeur Jeef Mwimgamb qui a été choisi par ses détracteurs pour salir cette femme qui a travaillé pour la communauté congolaise en général et Haut-Katangaise en particulier.

De la diffamation pure…

Faisant un bilan de chaque ministre du gouvernement sortant du Haut-Katanga, l’auteur de l’article titre pompeusement  la partie réservée à la ministre du Développement rural « de la légèreté à l’incapacité ». Curieusement,  le journaliste se transforme en un vrai censeur crachant du feu, phrase après phrase,  se posant des questions et donnant des affirmations relevant de la diffamation pure et simple. Le  journaliste qualifie la ministre de  « politicien de pacotille aux mœurs très négligeables sans bagage intellectuel convaincant, capacité intellectuelle douteuse ». Le journaliste enchaîne et enfonce le clou en  prétendant que si Viviane Kapufi est arrivée au Gouvernement provincial, c’est à cause de ses accointances très  privilégiées avec l’ancien gouverneur  [Jean-Claude Kazembe Ndlr]. Mais que veut-il dire ?

Dire d’une mère de famille  qu’elle a des accointances privilégiées  avec un homme marié. Le lecteur peut s’imaginer la suite.  Et le journaliste  ne s’arrête pas là. Il conclut fatalement en montrant au public qui le lit ce qu’il cherche en disant « par ce gâchis, on ne la voit plus revenir au gouvernement à moins que ça ne soit par la magie de la médiocrité qui caractérise notre classe politique », fin de citations.  La plume cinglante du journaliste s’arrête là causant des  dégâts énormes. On constate que l’article est écrit dans un but précis : NUIRE. Et comme l’élection du gouverneur vient de se dérouler et la formation du gouvernement provincial pointe à l’horizon, il faut automatiquement tirer à boulets rouges sur la ministre et dire dans l’article qu’elle a passé son temps à être dans les manifestations par ci par là …  il est clair que cet article a été commandé par des officines noires et inconnues qui cherchent la tête de la ministre Kapufi Chansa.

Le journaliste a commis une diffamation et une injure publique en alléguant des faits  de nature à causer préjudice à la victime.

De la responsabilité pénale du journaliste…

Le journal Le Fédéral dans cet article prend  beaucoup de liberté face à l’éthique, à la déontologie journalistique et au code pénal. Le journaliste affiche plusieurs comportements délictuels et infractionnels, qui constituent autant de coups de canif assénés mortellement à la réputation de la ministre car un peu plus haut, il dit « cette dame qui n’a pas bonne presse aux yeux des Lushois a été choisie par clientélisme à cause des accointances très privilégiées avec l’ancien gouverneur ». Le journaliste est en plein dedans dans le délit de presse et les faits correspondent à la  définition donnée par  l’article 74 de la loi du 22 juin 1996 sur la liberté de la presse qui explique qu’il y a « délit de presse chaque fois qu’une infraction aura été commise par voie de presse, c’est-à-dire par l’entremise d’un support médiatique écrit, électronique ou audiovisuel ».

Il est à noter que  la meilleure protection des hommes de médias est le respect scrupuleux des prescrits de la déontologie journalistique. Le contraire va attirer fatalement les foudres des magistrats, pour une série non limitative d’incriminations.

Les écrits du journal Le Fédéral correspondent à  l’art.74 relatif à la diffamation qui réprime « celui qui a méchamment, et publiquement, imputé à une personne un fait précis qui est de nature à porter atteinte à l’honneur ou à la considération de cette personne, ou à l’exposer au mépris public ». Et c’est le cas sous-examen.

Le journaliste doit faire amende honorable

A ce stade, il n’est plus question de droit de réponse car celui-ci est fait dans les 48 heures et lorsque le journaliste de bonne foi a présenté des faits qu’on peut contredire. Ce qui n’est pas le cas. Le Fédéral qui répond à des intérêts inavoués, s’est livré à des propos injurieux et diffamatoires. Il reste alors  au journaliste de demander pardon et espérer obtenir une clémence de sa victime qui même si elle retirait la plainte, les infractions étant consommées, le ministre public peut toujours le poursuivre car la matière étant d’ordre public… Il reste alors le recours à sa corporation…

L’UNPC doit condamner les faits, et solliciter l’instruction du dossier

L’Union Nationale de la Presse du Congo étant un syndicat, joue son rôle de défense des droits des journalistes, milite pour la libération du journaliste Jeef Mwingamb qui a été arrêté après la plainte de la victime. Mais elle doit aussi jouer son rôle pour corriger les contrevenants de ses membres. La commission de discipline doit se saisir de ce cas et sanctionner sévèrement pour que pareil incident ne se répète plus. Mais avant, le comité UNPC doit publiquement condamner ces genres d’articles et c’est de cette manière qu’il faut procéder et la jurisprudence en la matière  fait foi. C’est alors que l’on peut espérer avoir rendu justice à la personne lésée et avoir réprimandé le journaliste incriminé qui risque de subir toute la rigueur de la loi.

  • Bendélé Ekweya té

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