RDC : Samy Badibanga recommande l’élection présidentielle avant le 31 décembre 2017

Un article de la consœur Jeune Afrique paru ce jeudi 17 aout fait sortir l’ex-premier ministre Samy Badibanga de son silence. Depuis son départ de la Primature en mai dernier, l’UDPS Badibanga n’avait pas encore délié sa langue. Le voilà le faire avec Jeune Afrique. Estimant que la crise politique s’est doublée d’une autre, économique, consécutive à l’incertitude politique, mais aussi à la chute des prix des matières premières minières, Samy Badibanga est d’avis qu’il faut commencer par trouver la solution à la première avant d’affronter la seconde.

Comme schéma pour dénouer la crise politique actuelle en RDC, l’ex-premier ministre UDPS suggère la tenue du seul scrutin présidentiel avant le 31 décembre 2017. Il argumente que le consensus dégagé dans l’accord de la saint Sylvestre veut que la séquence des élections soit au minimum démarrée au plus tard le 31 décembre 2017. Pour ce faire, il recommande la convocation du corps électoral pour la présidentielle le 2 octobre. Cette date correspond à 90 jours avant la fin de l’année. Pour lui, cette convocation peut se faire concomitamment avec le processus d’enrôlement dans le Grand Kasaï afin d’avoir le fichier électoral à jour pour la présidentielle. Il invite ainsi la Ceni à publier un calendrier comprenant un chronogramme précis programmant la présidentielle pour fin décembre 2017, tandis que les législatives nationales et provinciales interviendraient fin février 2018.

Quant au budget, Samy Badibanga ne se voile pas la face en déclarant que l’implication de la communauté internationale dans les jeunes démocraties post-conflit demeure souhaitable dans plusieurs domaines : politique, logistique, financier, etc. Dans un contexte de crise économique importante en RDC, l’aide financière internationale pour l’organisation des élections à bonne date est inévitable sinon indispensable.

Mais une question mérite d’être bien posée : Samy Badibanga peut-il être un bon donneur de leçon ? Comment peut-il évoquer l’Accord de la Cenco, lui qui ne l’avait jamais accepté et s’accrocher à celui de la 18 octobre de la Cité de l’Union Africaine ? De l’avis de plusieurs analystes, Samy Badibanga a manqué tout simplement une occasion de se taire.

Ginno Lungabu

  • Bendélé Ekweya té

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