Persécution de la RTCK à Kananga : le maire Muamba Kantu ka Njila, ingrat envers la presse !

Depuis le 05 aout dernier, la Radiotélévision communautaire Chrétienne de Kananga (RTCK) est dans l’émoi. Elle émet avec un service minimum. Et  pour cause, ses deux ordinateurs, ses deux enregistreurs numériques et son micro professionnel ont été emportés par les éléments de la police nationale congolaise envoyés par le commissaire urbain, le colonel Tshimpanga, sur ordre du maire de la ville de Kananga Muamba Kantu ka Njila, pour museler ce média.

En effet, tout commence le vendredi 04 aout lorsque le journaliste José Mbuyi assiste à une série des bagarres opposant à plusieurs endroits de la ville de Kananga, les conducteurs des motos aux agents de la Mairie en recouvrement forcé de la nouvelle taxe dénommée « d’identification des motos » fixée à 50 dollars américains. Le  péché du journaliste c’est d’avoir réalisé  un reportage sur ces incidents en recueillant plusieurs témoignages. Après la diffusion de ce reportage, le maire de la ville, Jean Muamba Kantu ka Njila, téléphone le directeur de la radio qu’il menace et à qui il promet la prison à son journaliste José Mbuyi. Déterminé à exécuter sa menace, le maire Muamba Kantu ka Njila  enjoindra le commissaire urbain de la police de lui amener le journaliste auteur de crime de lèse-majesté. Les cinq policiers dépêchés pour la besogne, faute de mettre la main sur José Mbuyi,  s’introduisent au studio et dans la salle de rédaction et renversent tout sur leur passage. Comme butins, ils s’emparent de deux ordinateurs, deux enregistreurs numériques et un micro professionnel. Quant au journaliste José Mbuyi qui est sous menace, il vit désormais dans la clandestinité.

Dans une lettre datant du 11 aout dernier adressée au Maire Muamba Kantu ka Njila, le Conseil d’administration de la Radio Télé Chrétienne lui réclame la restitution de ces matériels emportés par les policiers ce, sur base d’un arrangement entre la RTCK et lui devant témoins. Cet arrangement consiste à ce que la radio désiste dans les poursuites contre les policiers et le maire restitue sans délai les matériels de la radio emportés par les policiers. Mais jusqu’à ce jour, le maire-sacrificateur n’a pas tenu sa promesse, pourtant ferme. Ce qui met la RTCK dans l’impossibilité de diffuser régulièrement ses programmes.

L’attitude de Jean Muamba Kantu ka Njila étonne tout Kanangais lucide. Comment lui, qui a longtemps évolué dans les milieux de la presse, peut-il se permettre de museler celle-ci ? Le maire a longtemps animé l’émission des Sacrificateurs sur la Radiotélévision Kasaï Horizons (KHRT) mais également sur la Radiotélévision Kananga-Malandji (RTKM), actuelle CMB. Il a travaillé dans ces deux médias avec l’actuel directeur de la RTCK, Sosthène Pierre Kambidi. Pourquoi alors diriger une expédition punitive envers un média qui n’a fait que son travail ? Est-ce une bonne manière pour lui de récompenser cette presse qui l’a accensé ? Pourquoi ne pas user du droit de réponse ou du démenti s’il avait des reproches à faire au reportage du journaliste ? Cette façon de faire qui frise la persécution, n’est ni plus ni moins une ingratitude manifeste de « Mukishi muntu », homme-fantôme, comme il se faisait appeler à la KHRT et à la RTKM, envers la presse.

Agnalo Agnade  

  • Bendélé Ekweya té

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