Dans son article du 09 aout dernier, scooprdc.net vous annonçait le procès à la Cour d’appel de Kisangani dans la Tshopo et celle de Lubumbashi dans le Haut-Katanga devant lesquelles la Majorité présidentielle a trainé des candidats indépendants prétendument accusés être ses membres, et de ce fait ne peuvent pas concourir à une même élection avec elle.
Sur les six requêtes en contestation de six candidats indépendants introduites par la Majorité présidentielle à la Cour d’appel de Kisangani, quatre ont été jugées recevables et fondées par la Cour, deux autres ont été jugées irrecevables. Les quatre listes validées par la Cour sont celles des candidats Gouverneur Patrick Matata, Heri Baraka, Constant Lomata et David Mendela. Après examen de tous ces dossiers et au terme des moyens de défense présentés par les différentes parties, la Cour a trouvé que ces candidats ne font pas partie de la majorité présidentielle, et donc ils peuvent concourir à cette élection. Par contre, deux autres candidats, notamment celles de Margueritte Niki Imayonda et Jean-Michel Bondekwe ont été invalidées puisqu’ils ont été reconnus comme membre de la Majorité présidentielle, respectivement du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) et de l’Alliance pour le Renouveau du Congo (ARC). Ainsi donc, cinq candidats seront en compétition pour le poste de Gouverneur de la province de la Tshopo le 26 août prochain, à savoir un candidat de la Majorité, Simene wa Simene et quatre indépendants validés par la Cour.
Par contre, sur les onze listes présentées dans les deux provinces du Haut-Katanga et Haut-Lomami, la Cour d’appel de Lubumbashi a retenu cinq, dont deux de la Majorité et trois des indépendants. Pour le Haut Katanga qui alignait cinq listes, dont trois des indépendants, une d’un parti politique et une autre d’un regroupement politique, seules la liste de la Majorité présidentielle avec le ticket Pande Kapopo et son colistier Kalenga Mambepa d’une part, et des indépendants Lukona et Kayij d’autre part sont retenues. Les autres sont invalidées au motif que les candidats font partie de la Majorité présidentielle. Il s’agit des deux indépendants et du parti Union du Peuple Congolais Engagé (UPCE). Pour la Cour d’appel, ils ne peuvent pas concourir avec leur propre regroupement politique même en postulant comme indépendant.
Cette position de la Cour d’appel est jugée scandaleuse par les invalidés. C’est le cas d’Alexis Kalwazi qui se dit surpris d’être considéré comme membre du PPRD. « Je voudrais bien dire et confirmer que le judiciaire est pris en otage par le pouvoir politique, rien à faire », a-t-il déclaré.
Pour le Haut Lomami, deux indépendants et un regroupement politique sont retenus. La Cour reproche aux autres candidats le fait de n’avoir pas fait notarier leurs lettres de démission de la Majorité présidentielle. Là aussi, les invalidés crient au scandale.
Georges Ilunga