Le parti de Pierre Lumbi est très indigné et en a marre des assassinats ciblés de ses candidats aux élections provinciales au Nord-Kivu. Le dernier en date est de Frederick Bifuko Maisha à Goma, dans la nuit de jeudi 27 juillet à vendredi 28 juillet derniers. Son corps a été retrouvé dans un caniveau près du Stade des volcans. Samedi dernier dans un point de presse, le Mouvement Social pour le Renouveau (MSR) révèle qu’il s’agit de son quatrième candidat aux élections provinciales à être tué dans cette même fédération du Nord-Kivu en l’espace de deux ans et ce, depuis le dépôt des listes des candidats aux élections provinciales en 2015.
D’après le secrétaire exécutif du MSR, Dieudonné Bolengetenge, le premier assassinat a visé monsieur Delema Katanga Kamwendya, candidat dans la circonscription électorale de Beni-Territoire, fusillé sur sa moto sur la route Oicha-Erengeti en septembre 2015. Le deuxième a ciblé monsieur Shamamba Ndianabo Henry, candidat dans la circonscription électorale de la ville de Goma, abattu par balle devant sa résidence, la nuit du 08 décembre 2016 vers 21h00. Le troisième à être assassiné c’est Mwami Kivu Mabuanano Etienne, candidat dans circonscription électorale du territoire de Rutshuru, fusillé froidement à Kingi sur la route Kichang, le matin du 07 janvier 2017. Et le quatrième assassinat est intervenu la semaine passée sur Frederick Bifuko Maisha à Goma.
Avouant de n’avoir pas à son niveau des éléments qui permettent de dire avec précision ce qui se passe, le parti de Pierre trouve tout de même curieux de constater que la liste de ces acteurs politiques d’un même parti de l’opposition tués dans des circonstances non élucidées, s’allonge. Il exhorte le Gouvernement, au vu de l’insécurité grandissante dans le pays et de l’aggravation de la misère des populations, à faire preuve de plus de responsabilité pour mettre fin à ce désastre et mieux protéger les citoyens congolais quelle que soit leur appartenance politique. Le MSR se dit déterminé à saisir les instances judiciaires par le biais des plaintes contre inconnu et à saisir aussi la haute direction de la Mission de Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (Monusco). « La République Démocratique du Congo et les Congolais ne méritent pas le sort qui leur est imposé aujourd’hui », s’indigne le MSR qui invite ses militants et cadres à ne pas céder à la peur et à plus de détermination dans le combat engagé pour la consolider la démocratie par une alternance politique dans le pays.
Agnalo Agnade