Indemnité de sortie à l’assemblée nationale : chaque député perd au moins 7.500 dollars américains

Les députés nationaux déjà fin mandat auront du mal à toucher leurs indemnités de sortie évaluées à 37.500 dollars chacun. Selon les informations livrées par un député à scooprdc.net, le président de la Chambre basse leur a prévenu que le trésor public n’aura pas de liquidités pour s’acquitter de cette obligation. A la place, Aubin Minaku leur a proposé d’accepter un véhicule chez les concessionnaires sélectionnés. Notre source rapporte qu’au début il y avait sept concessionnaires en compétition. Mais au finish, deux seulement ont été retenus, dont Congo Motors qui a raflé le gros du marché, soit 486 députés. Mais quel critère a prévalu à cette sélection, notre source ne sait s’expliquer…

Dans cette opération, Il y a deux possibilités : accepter de prendre le véhicules ou exiger du concessionnaire le cash. Mais dans ce deuxième cas, explique notre source, le concessionnaire donne 30 mille dollars au lieu de 37.000 dollars des indemnités. Du coup il se dégage, une perte de 7.500 dollars à chacun. « C’est une contrainte à laquelle nous ne pouvons pas nous soustraire », s’indigne notre source. Il ajoute que si vous attendez que la République vous paie la totalité de vos indemnités, cela risque de vous prendre dix ans du fait que cela va tomber dans les dettes intérieures de l’Etat. Calculs faits, l’argent qui restent chez les concessionnaires, si tous les députés souscrivaient à l’opération,  s’élèvent à 3 millions 750 mille dollars américains.

Face à cette imposition du bureau de l’Assemblée nationale, notre source s’interroge : « si nous députés ne savons pas défendre nos droits, comment les ferions-nous pour la population qui nous a votés ? ». Il estime que même si le député acceptait de prendre le véhicule, ce n’est pas un privilège lui accordé mais plutôt une charge lui imposée dans ce sens que ce véhicule lui demanderait du carburant et un entretien couteux. Pour lui, l’indemnité de sortie à la Minaku a perdu son sens réel.

La Banque BGFI dans la danse…      

S’il est vrai que les députés perçoivent de l’argent auprès des concessionnaires, l’achat de ces véhicules est parrainé par la BGFI Bank. Selon un autre député, comme la banque avance cet argent, elle doit prélever près de 20%. Donc en réalité, les coupes effectuées par les concessionnaires, reviennent à la BGFI Bank.

Les analystes de la politique congolaise voient dans cette opération une vaste combinaison aux allures des corruptions généralisées. Non sans raison, la BGFI Bank n’a pas une bonne presse ici en RDC. Cette banque dirigée par Francis Selemani Mtwale, présenté comme ami d’enfance du président de la république Joseph Kabila, a été accusée des combines obscures ayant favorisé de détournements des fonds de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) en faveur d’un proche parent du président Joseph Kabila. Ces révélations accablantes ont été faites à l’époque par Jean-Jacques Lumumba, petit-fils du Héros national Patrice-Emery Lumumba. Ce dernier, ancien employé de la BGFI Bank, occupait un poste de responsabilité avant sa démission et son départ pour l’Europe où il réside maintenant.

Agnalo Agnade

  • Bendélé Ekweya té

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