L’attitude qu’affiche depuis un certain temps le président du parti Avenir du Congo (ACO) couve un malaise au sein du Groupe de 7, ce regroupement de l’opposition qui soutient la candidature de Moise Katumbi à la présidentielle prochaine. Au siège du G7, on se gêne d’en parler ouvertement, et aucun de six autres « patrons » de la plateforme ne veut délier sa langue. Silence gênant…
Tenez, le président d’ACO commence par participer au Palais du peuple à la cérémonie de signature de l’arrangement particulier, cérémonie pourtant boycottée non seulement par le Rassemblement de l’opposition mais aussi par le G7. On murmure…, mais pour faire semblant, on soutient qu’il y a participé au titre de député national. Dany Banza finit par démissionner de son poste de trésorier du G7 pour rester membre simple, évoquant des raisons de convenance personnelle. On murmure encore…
Ce plus proche de Moise Katumbi ne cache pas maintenant son soutien à la candidature de Félix Tshisekedi à la présidence de la République au détriment de l’ancien gouverneur du Katanga, son ancien mentor. Face à ce comportement, plusieurs observateurs se demandent comment peut-il continuer à appartenir à une plateforme dont le soutien de la candidature de Moise Katumbi est le cheval de bataille, et jeter son dévolu sur un autre candidat bien qu’allié ? Que s’est-il passé exactement entre Katumbi et Banza ? Est-ce une trahison pour un retour vers la Majorité présidentielle ? Si Dany Banza jouait déjà pour cette dernière, y aura-t-il fusion entre son ACO et celui de Patrick Bologna ? Autant d’interrogations sans réponses d’autant plus que le président de l’ACO/G7 s’est résolument décidé de donner tout simplement sa langue au chat. Mais pour combien de temps ce feu qui couve au G7 tiendra-t-il sans donner des flammes ? Wait and see, comme nous recommandent les Anglais.
Agnalo Agnade