Assemblée Provinciale du Kwango : Emmanuel Shadary interrompt la plénière en session extraordinaire

 

La plénière prévue vendredi 21 juillet, en session extraordinaire, pour examiner la déchéance du Gouverneur de cette province, Larousse Kabula Mavula n’a pas eu lieu. Le Vice-Président de l’Assemblée provinciale du Kwango et Président de la Commission de contrôle de l’Exécutif provincial, Léopold Kangulumba Kakos, a indiqué à Scooprdc, qu’à peine l’ordre du jour annoncé, la police a fait irruption dans la salle. “Nous avons reçu l’ordre de la hiérarchie d’empêcher la tenue de cette plénière,” a rapporté le Commandant de la police au bureau de l’organe délibérant.

Peu après l’ouverture de la plénière, Léopold Kangulumba Kakos, a affirmé que le Président de l’Assemblée provinciale a reçu un coup de fil d’Emmanuel Shadary, lui intimant l’ordre de surseoir à cette initiative. Ne pouvant jamais prendre seul le risque d’assumer une telle responsabilité, le Président a suggéré à Emmanuel Shadary d’échanger avec le Vice-Président qui a conduit l’enquête débouchant à la motion de défiance. De cet échange, il ressort que le VPM a posé la question de savoir si l’Assemblée provinciale ne dépendait pas de Kinshasa. C’est, certes, la réponse de Kenge qui a énervé Emmanuel Shadary.

“Les Assemblées provinciales sont autonomes. Et les lois de la République n’autorisent pas le Ministre de l’Intérieur de suspendre une plénière en session extraordinaire,” a réagit Léopold Kangulumba Kakos, avant de poursuivre que Kenge n’est pas la première Assemblée Provinciale qui se réunit pour déchoir un gouverneur. « Si l’on aime que le Kwango se développe, on ne doit pas empêcher les députés de travailler », a-t- il poursuivi.

De son côté, le gouverneur du Kwango, par l’entremise de son porte-parole, Maurice Nabahola, a reconnu que la plénière a été interrompue. Mais, difficile pour lui de dire si l’ordre est bel et bien venu de Kinshasa. Au terme d’une enquête parlementaire, l’Assemblée provinciale du Kwango accuse Larousse Kabula Mavula d’une gestion opaque et des détournements des deniers publics. Elle relève que les cas les plus frappants concernent les virements dans un compte privé des impôts de l’entreprise Moulin du Congo, chiffrés à 32.000 dollars américains l’an, 750 millions des Francs congolais rétrocédés par le gouvernement central, et 350 millions de l’antenne de Batshongo, une division de la régie financière du Kwango. La même source ajoute que les ministres du gouvernement Larousse Kabula Mavula, n’ont eu droit à leurs salaires qu’une seule fois.

Tseka Bayoka

  • Bendélé Ekweya té

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