Suspendu de l’OEBK, Modero Nsimba accuse José Makila d’«équatoriser» l’entreprise

Le Directeur général de l’Organisation des Equipements Banana Kinshasa (OEBK), Modero Nsimba, est suspendu de ses fonctions depuis le 17 aout dernier par le vice-premier ministre et ministre des Transports et voie de communication. José Makila lui reproche d’avoir opéré en date du 03 aout dernier une mise en place du personnel sans son autorisation préalable. Acte que le VPM Makila qualifie d’excès de pouvoir dans le chef de Modero. Ainsi justifie-t-il cette suspension par le souci de permettre à l’équipe des enquêteurs qu’il a dépêchés sur place à Matadi de travailler dans les conditions d’indépendance pour cerner les circonstances ayant concouru à ladite mise en place.

Mais pour le directeur suspendu, c’est depuis son entrée dans le gouvernement Samy Badibanga que José Makila s’acharnait pour le faire partir de l’OEBK. Mais Samy Badibanga s’était opposé à tout remplacement des mandataires à la va-vite et sur critères de clientélisme. Avec Bruno Tshibala, José Makila vient de concrétiser son action.  Mais seulement, Modero Nsimba accuse le VPM José Makila d’ « équatoriser » l’OEBK. Il affirme que le directeur général adjoint Francis Wombali, le directeur administratif et financier Botosi Gbologi et le directeur des études Endoto sont les frères de José Makila que ce dernier a propulsés à l’OEBK pour besoin de cause. Aussi retrouve-t-on à la caisse une dame que Modero fait passer pour l’une des femmes du VPM.  Le directeur suspendu accuse aussi José Makila de lui en vouloir pour un deal financier qui n’a pas abouti. En effet, le VPM lui aurait demandé de lui verser 500 mille dollars. Mais seulement la moitié de cette somme aurait été décaissée. Ce qui aurait suscité la colère du VPM.

A Matadi, on se demande pour combien de temps tiendrait la décision de José Makila quand on sait que Modero Nsimba n’est pas à la tête de l’OEBK par simple hasard. C’est un pion bien protégé de la Présidence de la République placé pour gérer les recettes de péage au Pont Maréchal. Le gouverneur du Kongo Central, Jacques Mbadu, aurait beaucoup milité pour obtenir son départ en vue d’avoir une mainmise sur ce grand pourvoyeur des recettes de la province, mais sans succès. On s’imagine que les parapluies de Modero ne se sont pas troués le laissant ainsi exposé à des intempéries « makiliennes ». Sans doute on s’attend dans les tout prochains jours à une démonstration des forces entre José Makila et les protecteurs de Modero Nsimba.

Ginno Lungabu

 

  • Bendélé Ekweya té

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